Loneliness

Loneliness

mardi 16 octobre 2007

OUI, JE SAIS ...



Oui, je sais….

Ce petit mot à l’apparence toute simple, que l’on serine des millions de fois par jour un peu partout et en tous langages, ressemble à une terrible calamité.
Dès qu’il est prononcé, de quelque manière et pour quelque raison que ce soit, tout échange est interrompu, en soi-même comme avec…l’autre.
Bien sûr, la conversation peut tenir encore un peu de temps s’organisant autour de tout ce que le mental peut déployer, qui n’apportera plus aucune surprise, aucun émerveillement, du plaisir sans doute, mais peu de joie véritable.
Une porte s’est bel et bien fermée. Et ce qui est fermé, surtout, c’est l’Ecoute.
Pour quiconque prononce, Je Sais… l’oreille se ferme, sa position se replie tel l’escargot apeuré qui se réfugie sous sa coquille.
Oreille fermée, le regard se ternit, le cœur ne bat plus que pour permettre la survie temporelle d’une forme, l’esprit, l’intelligence ouverte de l’esprit ne peut plus, ou très difficilement atteindre quiconque s’est enfermé dans « son savoir ».
Prononçant cet impératif, Je Sais… comment pourrait-on …
Découvrir encore, et encore,
Comprendre, encore et encore,
S’émerveiller encore et encore,
Desceller le bonheur d’être et la joie de vivre.

Comment entendre le particulier et indivis JE SUIS… que tout UN chacun est…

Peut-être en ne se décomposant plus, en tout un cortège de vaines qualifications … et en déposant à jamais le … Je Sais …

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