Loneliness

Loneliness

mardi 19 février 2008

I am Space...

Création numérique Muttifree

Face à l’insondable silence du mystère, face à la beauté impalpable, insaisissable de la Vie je ne puis que contempler la puissance de l’ignorance en laquelle je me maintiens.
Et je me dis alors, incessamment, mollement, vivement, allègrement, au rythme des humeurs passantes et passagères qu’il n’est point utile de dire, ni d’écrire, ni surtout de penser…
Cependant dans l’énergie dépensée à vouloir se faire autrement que ce que la nature a conservé de germes à éclore pour faire de ce corps, de cette tête et de cette âme, ce qu’elle doit être à des fins inconnues, l’idée de s’exercer à la méditation, à la contemplation, hors le fait que cette nature qui me fut offerte y agrée aisément, et me glisse imparablement dans un laisser être serein en lequel le non-faire est roi… dans l’énergie dépensée souvent, disais-je à vouloir se faire autrement, je découvre bel et bien un zeste de vanité… un accent volitif étrange qui ne me paraît pas appartenir à ce qui est en vérité au cœur du réel inconnaissable.

Vouloir « Etre » se reflète étrangement en fond d’œil avec un vouloir n’être pas ce qui est, ce qui a été dessiné, organisé à dessein…

Quel que fût, quel que soit, quel que sera… le « JE » prompt à exprimer le Chemin, le Sentier, ce sera éternellement, si le regard se fait sérieusement et profondément discernant, un « Je », pensant qu’il se doit d’être, autrement que ce qui est, pour être (son propre soi le pensant et le disant) cet ETRE que l’imagination ou l’intuition dessine en un sidéral et sidérant espace énergétique élastique et mouvant à jamais insaisissable.

Que saisir, que comprendre, de cette réflexion, de ce reflet réfléchissant, de cet être pensant l’infini et l’éternité d’un espace intersidéral incompréhensible….

L’Etre… a été, est et sera, comme un enfant innocent ignorant tout de l’essence des éléments qui le composent et qu’il expérimente et peut-être initie dans le sein intemporel d’une substance inconnue qui forge la Conscience.
L’Etre ne connaît, rien… ni des formes, ni des sons, ni des odeurs, ni du goût…
Rien des sentiments, rien de la vertu, de la non-vertu, rien de la qualité ni de la couleur, rien du bien ou du mal…
L’Etre Vit… sans Savoir…
l’Etre baigne dans l’inconnaissance et demeure quiet dans la plénitude de ténèbres éthériques profondes et grandioses et puis soudain...

Big Bang !

Fiat Lux,

Le Mot…

Résonne puis Raisonne…

Je Suis, et Je pense,

Contemplent…

Ce Qui Est Tout en étant pas.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

" ce qui est tout en n'étant pas"

Tant de choses

Quand ce que je contemple
a cessé de me dire
ce que je veux entendre
au gré de mes désirs.

Quand du bout du regard
la paix qui se repose
enveloppe chaque être
chaque chose.

Et lui donne le droit
simplement d'être là .

Lise

Merci à toi pour cet instant savoureux qui a éveillé en moi d'autres mots ..

Guelum a dit…

C'est superbement écrit ! A tel point que je me demande si tu ne t'es pas observée écrivant et si ces mots sont où ne sont pas ... en me frottant les yeux : oui ils sont bien toujours là, quel bonheur !