
du Langage … à la Pensée
Bonjour à tous,
Bonjour à tous,
Bonjour chère Ambre,
Merci d’avoir résonné, et de raisonner en lisant ce texte écrit il y a déjà plus de deux ans, selon mon mode d’écriture qui, tu le sais (nous en avions parlé) est toujours un jaillissement soudain, une sorte de réflexion spontanée face à quelque circonstance…
Et c’est justement parce que, comme pour toi, les mots me sont une clef… et même une sorte de « révélateur » de « ma propre grille d’interprétation » (pour reprendre les mots très justes de Nathamsa).
Le jaillissement par l’écriture est tel que mes tiroirs, depuis l’enfance ont débordés de feuillets… et de dessins malhabiles… toute rencontre, toute écoute, toute lecture me sont comme une méditation qui laisse jaillir des mots à transcrire sur papier…me révélant ainsi, à moi-même, le cheminement des pensées qui me traversent et la compréhension qui s’en ait découlée… avec ce petit plus qui me fait toucher du doigt (plutôt de l’œil d’ailleurs :) ) que sans « l’autre » sans le monde environnant, sans ce dialogue permanent, il n’existerait aucun moyen de se percevoir et de se comprendre soi-même… et cette compréhension là fut un cadeau inestimable, « la porte de la liberté » comme tu le dis… et de l’amour…
Comment se percevoir ETRE sans le miroir des autres et du monde ?...
Comment pouvoir se sentir ETRE sans cette magique cohabitation de quelque manière qu’elle « se présente » ?
Voilà pourquoi j’ose poser des phrases telles que celles que tu relèves, et je t’en remercie…
Oui, pourquoi ne saisir dans les mots d’autrui uniquement ce qui « nous fait plaisir », nous donne la sensation d’un accord parfait, ou à l’inverse pourquoi se laisser émotionnellement toucher par un mot, qui selon notre jugement (et grille d’interprétation :) ) nous apparaîtra, dur, âpre, critique ou de quelques autres sortes qui « nous ferons penser » qu’il est mauvais, malséant, haineux…
Notre grille d’interprétation… quelle qu’elle soit (au passage, je salue encore Nathamsa, qui en cette expression me fait un précieux cadeau) n’est-elle pas le miroir en lequel il devient possible de percevoir le type de pensées traversières dont, quasiment par habitude et conditionnement (familial, régional, ethnique etc.), nous nous nourrissons, pensées auxquelles nous nous identifions, comme si la pensée était en notre personnelle et individuelle possession…
Notre grille d’interprétation… quelle qu’elle soit (au passage, je salue encore Nathamsa, qui en cette expression me fait un précieux cadeau) n’est-elle pas le miroir en lequel il devient possible de percevoir le type de pensées traversières dont, quasiment par habitude et conditionnement (familial, régional, ethnique etc.), nous nous nourrissons, pensées auxquelles nous nous identifions, comme si la pensée était en notre personnelle et individuelle possession…
La pensée, en soi et en l’autre, ne serait-elle pas tout simplement le plus habile moyen de découvrir ce dont nous aimons nous emparer pour en faire un objet « personnel » nous identifiant « intelligent ou sot… habile ou nul… sans jamais se saisir, prendre conscience, que la pensée n’est qu’un fleuve, superbe, mais inconnu, qui traverse le monde sans appartenir à quiconque…
Ne serait-ce pas, cette cause, cette identification, cette appropriation, et même récupération, « personnelle » de la pensée, cet océan en lequel nous nous baignons ou nous noyons, cette appropriation qui organise, absolutise nos certitudes, nos jugements, notre façon de voir et de croire qui génère l’idée de notre appartenance à telle ou telle forme de représentation de soi, et donc, de différence… d’où tant de mal-être… de souffrance ?
Quant à ta dernière interrogation, chère Ambre : « Quant aux mots de "haine" dont tu parles, ne disent ils pas tout simplement à quel point nous avons besoin d’amour ? »
Une éventuelle réponse ne se trouve-t-elle pas au sein même de cette appropriation de la pensée et des conditionnements mentaux auxquels on se laisse assujettir…
Pourquoi faudrait-il des mots de haine pour manifester notre besoin et notre manque d’amour ?
Il me paraît beaucoup plus simple, au regard de ma découverte :
- « Comment se percevoir ETRE sans le miroir des autres et du monde ?... Comment pouvoir se sentir ETRE sans cette magique cohabitation de quelque manière qu’elle « se présente » ? -,
d’AIMER inconditionnellement, sans exigence de retour et malgré tous les malgré (coucou Lung Ta), tous les êtres dans ce monde qui nous permettent de percevoir le miracle de la Vie… via l’existence.
- « Comment se percevoir ETRE sans le miroir des autres et du monde ?... Comment pouvoir se sentir ETRE sans cette magique cohabitation de quelque manière qu’elle « se présente » ? -,
d’AIMER inconditionnellement, sans exigence de retour et malgré tous les malgré (coucou Lung Ta), tous les êtres dans ce monde qui nous permettent de percevoir le miracle de la Vie… via l’existence.
Bien à toi, et à TOUS… les autres …