Loneliness

Loneliness

mercredi 3 octobre 2007

LOVING LIFE

Image Muttifree

« Ainsi, l'âge avancé est...une limitation, un rétrécissement.
Et pourtant, il est tant de choses qui m'emplissent : les plantes, les animaux, les nuages, le jour et la nuit, et l'éternel dans l'homme.
Plus je suis devenu incertain au sujet de moi-même, plus a crû en moi un sentiment de parenté avec les choses.

Oui, c'est comme si cette étrangeté qui m'avait si longtemps séparé du monde avait maintenant pris place dans mon monde intérieur, me révélant à moi-même une dimension inconnue et inattendue de moi- même. »

« Ma vie »de C.G.Jung.

11 commentaires:

Anonyme a dit…

hum intéressant (comme tout Jung sûrement) rétrécissement de la vieillesse (mais aussi de la maladie invalidante) qui permet une ouverture sur l'infiniment petit, l'infiment présent

Bises chaleureuses

Anonyme a dit…

Oui, lumineuse muttifree, ce qui réside à la source du "Je" est une grâce qui n'a pas d'âge.

Bien tendrement.

Anonyme a dit…

Oui, Lung Ta, ce qui semble invalider une part de la santé, une parcelle du corps ou de l'esprit, a tout à la fois l'étrange et exceptionnelle vertu d'ouvrir l'oeil et le coeur sur l'infiniment proche, sur la Présence en toute chose. Et cette "miniaturisation" du Monde, si elle est acceptée, laisse à la découverte et à l'émerveillement le choix d'observer l'infiniment grand dans l'infiniment petit... C'est le "ciron" de Montaigne dans les Essais qui le fait voyager dans l'infiniment grand de l'espace, de l'univers, de Soi.
Et là, nul ne peut se sentir étranger au monde.

Mutti chérie, ce texte de C.G. Jung est une porte vers cette jeunesse éternelle dans l'amour de Tout ce que l'oeil et le coeur et l'esprit perçoivent ou devinent.

Tant d'amour vers toi, jouvencelle!

Eilah taN

MUTTI a dit…

Le temporel (ce contenant des formes corporelles) semble effectivement organiser un temps mesuré en lequel limitations et rétrécissement finissent par jouer un rôle étrange aux plans physique et biologique ; et pourtant , en effet, en ce temps où le corps se restreint, l’esprit prend un élan fantastique, semble jouer à l’élastique en s’étirant à l’infini en toutes directions, inconnues et inattendues… s’ouvre dès lors un champ d’explorations nouvelles, surgissent des sentiments nouveaux, et jaillit une sensibilité … d’une jeunesse incomparable sur laquelle les restrictions du corps vieillissant, amenuisé par les maux et le temps ne jouent désormais plus aucun rôle.
C’est de cette observation que le pseudo Muttifree est né… (Mutti diminutif tendresse offert par enfants et petites enfants et Free… pour cette liberté nouvelle de l’esprit non contrecarré par le corps).

Doux et tendres baisers

MUTTI a dit…

Oui, Aksysmundi, du temps je ne reconnais plus que la relativité, que l'acceptation du temps pour me poser de temps à autre auprès de qui veut vivre dans le temps qui court et que la Joie de n'être plus attachée, liée par le temps...

Que ce qui réside à la source du "Je" inonde le Coeur dans tous les mondes...

Unis dans le Coeur, je t'embrasse tendrement.

MUTTI a dit…

Ô ma douce, ma merveilleuse Eilah taN, je bénis incessamment ce jour dans le temps qui permit notre si étrange rencontre hors du temps...et nous fit comprendre à toutes deux, l'unité des coeurs et le trésor de l'éternelle jeunesse du Présent.

Tout l'Amour vers toi ma toute Dorée

Anonyme a dit…

Moi, ce que je retire de sa retrospective, c'est son humilité, signe de grande sagesse, comme Bonnard, ce grand peintre, qui disait à l'automne de sa vie: "Je commence seulement à comprendre qu'il faudrait tout recommencer.":

"Je ne peux pas me faire un jugement définitif, car le phénomène vie et le phénomène homme sont trop grands. Plus je suis devenu vieux, moins je me compris et moins je me reconnus, et moins je sus de moi." (p. 407)

Amitiés

MUTTI a dit…

Certainement Marc, Bonnard ressentait le mystère de la Vie tel un phénomène bien trop grand pour notre compréhension et à l'automne de sa vie "commençait à comprendre qu'il lui faudrait tout recommencer"...c'est un point de vue tout à fait respectable qui contient cependant une once de regret et donc, peut-être d'insatisfaction... il prononce ensuite ce qu'il décrit lui-même comme "un jugement qu'il ne peut faire définitivement"...
J'entends fort bien ce que cet homme exprime, mais comment pourrions-nous en effet "juger de la Vie" dont nous ne savons rien.
Ce que nous pourrions "juger" en fin de parcours c'est la manière dont nous avons dérouler le fil de notre (sensation d')existence. Il existe à mon sens une distinction entre existence et Vie.
Ici et maintenant, j'ai, tu as, nous avons conscience de notre existence... mais de La Vie, nous ne connaissons encore... Rien.

En toute très chaleureuse amitié

Anonyme a dit…

Les dernières lignes de Ma vie que tu publies ici sont très émouvantes, un véritable testament. Je les avais utilisées, je ne sais plus dans quel billet, sur mon blog, et je suis vraiment heureuse de voir que petit à petit les mots de Jung se répandent. j'ai vu pas mal de blogs qui le citent ces derniers temps. Je t'embrasse.

MUTTI a dit…

Oui, merci, Ariaga. Jung m'est toujours apparu comme un être ayant beaucoup apporté à l'humanité par sa compréhension très élargie de l'inconscient collectif, une compréhension qui déborde largement de la psychologie et se rapproche bien davantage, d'une philosophie, d'une recherche cherchant à établir en profondeur les rapports entre la Nature et l'Esprit...

je t'embrasse très tendrement

Anonyme a dit…

En essayant de combler mon retard de lecture je suis tombé sur un article du Monde des livres qui m'a refait penser à ta citation de Jung et à mon évocation de Bonnard. Il s'agit encore et toujours d'humilité:
« J’y relevais qu’à la fin de son existence, Goethe, l’un de hommes les plus cultivés de son temps, disait qu’il venait à peine d’apprendre à lire. »
Doris Lessing interviewée dans le Monde du 28/09/07. L’article s’appelle : « Le temps qu’il faut pour apprendre…. »
Amitiés.