Loneliness

Loneliness

jeudi 17 janvier 2008

L'Ame-Our

Image Muttifree


Il est des soirs dans la cuisante souffrance
Un oiseau qui surgit du mortel désespoir
Son cri rouge remonte les couloirs
Son cri vert nettoie les dortoirs
Son cri jaune secoue la faune sauvage

Il est des soirs où le soleil couchant
Est une aube sur la violace des prunes
Le ciel de morves pourpres et mauves s’étale
Résonne dans la feuille,
Sur le pelage baille,
Dans le cristal vibre
L’Astre adombré chante !

Il est des soirs en l’inquiétude de l’animal errant
Une étoile invisible qui perce la terre blême
Pour s’élever au-dessus des flots troubles.
L’oiseau des profondeurs surgit
Pour s’envoler en son cri libéré
Vers le grand astre rougeoyant.

Il est des soirs où la vraie vie s’approche
Par des sentiers inconnus,
Secouant le rêveur des moiteurs dévastatrices
L’incendiant de l’intérieur pour le vivifier
Hors de l’abîme.

IL EST ce jour où la nuit s’estompe
Tel le décor d’un cauchemar grotesque
Pour que l’enfant de toujours
Reprenne le Saint pèlerinage
En son souffle restitué
Et vers la Source aller.

Les Chants de l’Ame-Our
De Solaris - InSurrection Solaire – Editions Charles Antoni L’Originel -

15 commentaires:

Anonyme a dit…

tres beau poème en effet
besos
tilk

MUTTI a dit…

Merci Tilk, comme je te le disais j'ai repensé à ce poème écrit par un Ami très cher parce qu'à mon sens il exprime bien que la pleine conscience de la souffrance, le vécu conscient de cette souffrance, est "l'initiation" qui mène à la transcendance et à la libération... Il existe sans doute des sentiers moins chaotiques, cependant se masquer ou nier la souffrance, c'est vraiment manquer de conscience... et sans conscience nul possibilité de percevoir le chemin...

Très tendrement

paradox a dit…

La conscience de toute façon ouvre le chemin de la souffrance, tout autant que celui du plaisir.

Mais hélas, la peur de souffrir, voilà ce qui bloque la conscience humaine : l'ignorance permet de ne pas avoir mal.

Sauf que la douleur est alors sourde et diffuse, puisque morale.

Je préfère avoir mal plutôt qu'être ignorant.

D'autant que même à la douleur le corps et l'esprit s'habitue.

Et puis, il faut savoir renoncer, ou, au contraire, désirer, mais le plus important c'est de le faire en pleine conscience.

Pourquoi ?

Ne serait-ce pas un devoir de l'humanité ?

MUTTI a dit…

Je ne sais réellement si c'est "la peur de souffrir" qui bloque la conscience... mais peut-être...

Ce qui est certain c'est que j'ai vu tant de fois le refus de reconnaître "la souffrance" en soi, de la nier en empruntant des discours formatés, sucrés et ouatés à souhait, des discours récupérés en seconde main et n'incluant aucune réelle compréhension, aucun réel vécu, aucun réel éprouvé...
En bref des discours fabriqués avec la pensée et non issus de La Conscience.
Sans doute est-ce "paradoxal" mais en regardant bien on perçoit que c'est la pensée "je souffre" qui est cause de la souffrance... et qu'ainsi porter attention, prendre conscience de la souffrance et de ses causes (pensées), libère de la souffrance... C'est en cela que je dis que la souffrance est initiatique... la reconnaître, l'observer, au lieu de la fuir ou de la colmater, c'est se rendre compte , prendre en conscience, que seule la pensée l'a créée...

Le problème, peut-être, c'est qu'il existe une confusion entre "pensée" et conscience" ...

PS : Nous parlons évidemment de souffrance "morale""psychologique"... la souffrance physique c'est tout autre chose...

paradox a dit…

Oui, nous parlons de la souffrance morale. Mais la prise de conscience s'applique aussi à la souffrance physique : les douleurs sont ressenties plus intensémment, au moins au début, car, par le suite, un travail d'accoutumance ordinaire s'établit pour les supporter (jusqu'à un certain point; encore que, il existe des personnes capables d'endurer mentalement de très très grandes souffrances physiques).

La reconnaitre, c'est d'abord vouloir s'y confronter : c'est le début de la prise de conscience : c'est d'ailleurs l'un des moyens utilisé dans certains monastère catholiques : par la flagellation et la douleur ainsi provoquée volontairement, il est possible d'atteindre des niveaux de conscience jusque là ignorés : mais il existe d'autres chemins que ceux-ci, terriblement barbares finalement : j'espère que ce que je dis ne te choque pas : c'est une simple réalité qu'il est bon de prendre en considération; toutefois, je tiens à noter qu'effectivement la méditation permet d'obtenir les mêmes résultats - même s'il n'est pas question de performance, cela va sans dire.

La conscience, qui renvoie à la pensée, se situe dans la pensée. C'est se toute façon une imbrication : l'un contient l'autre qui contient l'un.

Cependant, si cela suscite de la peur de se confronter, non pas physiquement, mais intellectuellement, à la souffrance, une fois la barrière franchie, alors le monde apparait sous d'autres lumières : je dis ça non pour toi, mais pour inviter tous ceux qui n'osent pas à franchir le seuil : la souffrance est passagère (dans le sens où elle ne dure pas, comme dans celui où elle fait partie de notre quotidien, comme un passager fait partie non seulement d'un train, mais donne, en plus, au train, toute sa raison d'être) il n'est nul besoin de la craindre ni de la vénérer : elle n'est qu'élément indispensable de la vie, comme d'autres éléments, sans plus.

Se reconnaitre, entièrement, donc, puis s'accepter, entièrement, tels que nous sommes : c'est se montrer disponible pour ailleurs.

Mieux (en termes occidentaux) : s'accepter cela sert de support pour s'émanciper. Un tremplin utile pour s'échapper au-delà.

MUTTI a dit…

Pourquoi voudrais-tu ou penserais-tu que je puisse être choquée, je n'ignore d'ailleurs pas du tout cette sorte de "recherche" monastique... pour être "choquée" il faudrait que je sois assise, installée, uniquement en la pensée... m'être fait (fabriqué) des opinions et les attacher puissamment sur mon tronc de certitude prenant cette fabrication pour moi-même !

Mon seul constat appartient à ce que mon regard observe et comprend ainsi, de ce qui git en l'intériorité de cette personne corporelle que l'on nomme ici Muttifree. En réalité je ne "vois" et ne constate que ce dont je suis "préalablement" informée en conscience. Au travers des reflets qui s'imposent collectivement ou individuellement, je perçois le degré, l'état, non seulement de la Conscience individuelle dite ici Mutti, mais aussi du degré, de l'état de la conscience actuelle de l'humanité...

Je suis partiellement en résonance avec ton énoncé :
"La conscience, qui renvoie à la pensée, se situe dans la pensée. C'est se toute façon une imbrication : l'un contient l'autre qui contient l'un."...

Partiellement, parce autant, je perçois que la pensée est constituée (ou se constitue) à partir du degré et/ou de l'état de conscience d'un individu donné, observant ainsi, tout comme toi qu'il existe une imbrication... autant je ne puis en conclure que la conscience se situe dans la pensée...
Je ne connais d'ailleurs le lieu de résidence ni de l'une ni de l'autre... il ne m'est offert que l'opportunité de jouer et d'acter avec, d'en faire une comédie ou un drame, d'en JOUIR ou PAS.

Très chaleureusement et très tendrement, parce que JE SUIS vraiment très amoureuse de l'Inconnaissable, de la puissance spaciale de l'Inconnu et de l'Infinitude Absolue de ce qui se présente incessamment au regard (et à la prise en conscience)...

Et ceci fait qu'une autre résonance tinte en mon esprit lorsque tu dis :
" Se reconnaitre, entièrement, donc, puis s'accepter, entièrement, tels que nous sommes : c'est se montrer disponible pour ailleurs."

Cette reconnaissance et cette acceptation de soi-même, ici et maintenant, tels que nous sommes c'est-à-dire en notre état de conscience partiel... ouvre notre disponibilité pour recevoir de plus en plus... de l'inconnu... et de l'Eternel Inconnaissable...
... ... ...
A jamais INFINI...

MUTTI a dit…

Recoucou Paradox...

Et j'ajouterais, hihihi, à jamais INFINISSABLE et INDEFINISSABLE...
Là se situe le merveilleux, la Joie d'Etre conscient d'Etre, car il ne sera jamais possible de stagner au creux d'une idée ou d'une pensée... nous ne pouvons que suivre le rythme de CELA que nous ne connaîtrons jamais... impossible de faire autrement...

Immortelle, Immortelle... chantons ensemble...

paradox a dit…

Est-il possible de connaitre un état de conscience totale ?

Où se situe la pensée ? Voilà une belle question.

Qu'est-ce qui pourrait contenir la pensée ? Peut-elle être contenue ?

Oui, chantons !

Anonyme a dit…

Le poème est très beau et ton image me fascine. je t'embrasse.

Anonyme a dit…

" et vers la source aller "

N'est ce pas l'obstacle qui me permet de me rencontrer..
Quand il n'y a plus où aller ..
et qu'en un revirement , je me retrouve face à moi même.
si je sais alors traverser la douleur ..j'atteind la vie .

MUTTI a dit…

Oui, Lilou, j'entends bien ainsi... Quand il n'y a plus où aller... quand la quête s'épuise... qu'il n'y a plus aucune attente, idéale ou miraculeuse, la douleur aussi s'épuise....quand il y a "renoncement".... et j'oserais dire quand il y a la découverte de la saveur véritable de l'ignorance....

Anonyme a dit…

Mutti ,je peux t'appeler ainsi?
En résonance avec tes comm'.MErci
Douce journée

MUTTI a dit…

Oh Yes... Anne-Marie, tu peux m'appeler Mutti... avec grand plaisir...
Douce et belle journée

Anonyme a dit…

un petit coucou tardif
besos
tilk

MUTTI a dit…

Besos, Tilk.... le temps est relatif... alors, no problem...