Loneliness

Loneliness

lundi 3 mars 2008

Impermanence



En mémoire, à Paris …
L'expo vivante de la création d'un mandala de sable,
sous les yeux du public, dans le silence,
public en couronne carrée,
"au-dessus" des artisans qui semblaient ne pas respirer.
L'ordre était parfait, la danse autour du mandala vivant
au son parfois de trompes tibétaines,
de tingsha scintillantes,
et le public recueilli ou non, évoluant à pas de velours...
Charme ininterrompu.
Jusqu'à la dernière heure, le mandala ne révéla pas son secret,
Secrète Beauté.
Enfin les quatre portes communiquaient,
le sable en épaisseurs formait
une pyramide exquise de précision,
les divinités et daimons
chantaient ou hurlaient, jusqu'à la fin ...
qui ne fut qu'un commencement.
Le prêtre fit communiquer les quatre portes
dans un recueillement au silence marmonné.
Le mandala s'effondrait, finie la pyramide.
Les sables irisés mêlaient leurs tons en poussières d'étoiles,
et plongeaient dans un vase, une urne.
Plus tard, en cérémonie discrète, les moines déversaient dans le
courant de la Seine le précieux contenu,
Mandala pour la Terre et le Ciel et l'Éther.
La paix, l'harmonie, le silence,
la couleur se répandaient dans l'univers.
Le mandala se reformait partout,
au fil de l'eau, au fil du temps,
intemporelle œuvre disloquée,
pour mieux vivre et se transformer.

Eilah taN
***
Avec toute ma tendresse et mes remerciements pour cette évocation d'une amie très chère.

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