Loneliness

Loneliness

lundi 7 juillet 2008

Space...




Ici, maintenant, comme au long d’un fleuve d’ondes, je navigue, je parcours l’espace visible et invisible ; Le regard vide de pensées se réalise conscience, observateur aérien et léger qui se glisse, se pose sur tous les reflets, les hologrammes, les formes-pensées qui, organisatrices expérimentées, créent le décor, scénarisent les évènements.
Naviguer entre les échos d’hier, les écueils d’aujourd’hui, les pics de souffrance, les montagnes de certitudes, les oasis de sentiments, les gouffres de l’angoisse, les cavernes de la peur, n’est pas si simple, et ne permet que rarement l’aisance.

Le voyage appelle un barreur émérite, guidant l’embarcation au fil de l’onde de graines de lumière qui telle un chemin de sable mouvant emporte le voyageur de-ci, delà, au gré de l’exponentielle idée d’espace.
Le miroir spatial, naturellement souple et ouvert, écran magique qui trace et retrace en un continuum temporel étrange, les lacis, les croquis, les épures, les eaux-fortes de toutes les histoires, de toutes les projections se couvre parfois du voile noir de l’oubli précipitant le sentier grumeleux et scintillant dans le trou profond et insondable du mystère.
Fracassant tous les germes, tout les possibles illusoires, sans doute ou peut-être, ranimera-t-il, à l’extrême fond du filet tubulaire, une autre idée, un instant frétillant de jeunesse et d’illusoire nouveauté, un dessein renouvelé, une vision d’arc-en-ciel au pied duquel, nous dit le conteur, se dissimule un trésor…

Le mystère possède l’étrange ressort de se perpétuer indéfiniment… invitant l’espoir de découvertes ultimes surgissant de nulle part à l’heure dite et voulue par ce mystère lui-même.

Et peut-être alors, projettera-t-il un nouveau monde, une nouvelle terre, un espace en lequel le corps penseur n’imaginerait pas la mort, se laissant à penser sans plus rien retenir de ce nuage qui passe, s’étire et s’évanouit, irradiant simplement l’Amour sur un fond d’infini bleu de ciel, toujours présent, immaculé.

Texte Mutti
Musique : Enya - Fire and Ice

18 commentaires:

Anonyme a dit…

Te lire est un régal et je me laisse aspirer par tous les possibles...Je t'embrasse.

Guelum a dit…

Ton texte est une île à découvrir, et je me porte naufragé volontaire en quête d'une carte; mais le trésor n'est-il pas juste là, celui que tu partages.

MUTTI a dit…

Merci infiniment, Ariaga, pour ta si proche et douce amitié. Je t'embrasse bien fort.

MUTTI a dit…

Je suis très touchée par tes mots, Guelum... et étonnée, un peu, parce qu'il me semble bien que tu n'aies pas besoin de carte...

Anonyme a dit…

Le vrai bonheur n'amène pas obligatoirement de l'aisance en effet, simplement de la conscience

Et puisque tout se perpétue ainsi (indéfiniment ? je n'en sais rien !) profitons du seul instant à notre disposition, celui ci ! :)

Merci à toi pour ces écritures

Bises

MUTTI a dit…

Que sais-je vraiment en vérité, plutôt rien... sinon ce que la conscience dévoile à chacun, sans certitude de réalité. C'est déjà un magnifique mystère que de se connaître inconsistant, sans densité aucune et pourtant de se percevoir solide et vivant au sein d'un si magnifique Univers.
Et, comme tu le soulignes, de profiter de cette conscience de l'instant, tout simplement.
Merci à toi Lung Ta.
Bises.

Anonyme a dit…

"Le mystère possède l’étrange ressort de se perpétuer indéfiniment ..."
J' ai plaisir à te croiser sur le banc et à te savoir monter sur le ponton du Kaïkan ... Pour l' heure, je me pose sous l' arbre, en écoute de chacun (e) , en saveur de l'instant ...

Anonyme a dit…

Il voyage vraiment ce banc. Si tu croises Chronophonix dis lui que j'essaie vainement de mettre des commentaires sur son blog, ça ne passe pas...Bises.

MUTTI a dit…

Kaikan, étrange mystère aussi que celui de l'instant où la parole se délivre pour manifester,enfin, la joie des instants où le pied s'est posé sur le ponton du Kaïkan... et ce banc qui offre à chacun(e)envers chacun(e), l'écoute, la rencontre, me semble être la discrète métamorphose d'un grand Mage...

MUTTI a dit…

Ariaga, oui, il voyage ce banc, et nous offre à voir et entendre bien des trésors...
Encore merci pour cette aventure et à tout bientôt.
Bises.

...J'ai laissé un message pour toi à Chronophonix...

Anonyme a dit…

Merci Mutti, pour tous tes écrits ,c'est un grand plaisir que de passer te lire .
Douce journée
Anne Marie

MUTTI a dit…

Merci Anne-Marie, ce m'est également toujours un grand plaisir de passer chez toi... tu le sais, quand bien même parfois je passe en silence.
Douce soirée.

soisic a dit…

Muttifree j'ai touvé votre blog sur Phytospiritualité,je suis totalement en harmonie avec vos textes et vos images;c'est étrange il y a une phrase que je répéte souvent :les meilleures choses sur cette terre sont gratuites:aimer ,contempler,créer, méditer.....
avez vous lu "le pouvoir du miroir"de daniel Cordonnier
amicalement

Anonyme a dit…

Un petit bonjour en passant pour te dire que tu es dans mes pensées voyageuses. Bises.

MUTTI a dit…

Bonsoir Soisic, merci infiniment pour votre appréciation ; je n'ai pas eu le plaisir de lire le livre que vous citez, mais je vais m'empresser de le découvrir...
Bien à vous.

MUTTI a dit…

Très chère Ariaga, saches que tu es toujours dans mes pensées et pendant ces quatre derniers jours de promenade en famille j'ai photographié quelques bancs que je vais bien sûr t'adresser pour le clin d'oeil...
Je t'embrasse

danae a dit…

Tu as la magie des mots pour écrire de si beaux textes sur un voyage où la mort n'existant plus on se noierait dans l'amour et le bleu de l'infini !
bises de danae

MUTTI a dit…

Merci Danae, mais en attendant cette possibilité quantique, il est bien agréable aussi de se laisser être... et d'aller voyager avec toi...
Bises