Loneliness

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dimanche 13 avril 2008

Le Corps de Souffrance ...

Picasso - La femme qui Pleure

Réaliser soudainement que vous êtes ou avez été attaché à votre souffrance peut être la cause d'un grand choc. Mais dès l'instant où cette prise de conscience a lieu, l'attachement est rompu.Un peu comme une entité, le corps de souffrance est un champ énergétique qui se loge temporairement à l'intérieur de vous. C'est de l'énergie vitale qui est prise au piège et ne circule plus.Bien entendu, le corps de souffrance existe en raison de certaines choses qui se sont produites dans le passé. C'est le passé qui vit en vous, et si vous vous identifiez au corps de souffrance, vous vous identifiez par la même au passé.
L'identité de victime est fondée sur la croyance que le passé est plus puissant que le présent, ce qui est contraire à la vérité, que les autres et ce qu'ils vous ont fait, sont responsables de ce que vous êtes maintenant, de votre souffrance émotionnelle ou de votre incapacité à être vraiment vous-même.La vérité, c'est que le seul pouvoir qui existe est celui propre à l'instant présent : C'est le pouvoir de votre présence à ce qui est.
Une fois que vous savez cela, vous réalisez également que vous-même et personne d'autre, êtes maintenant, responsable de votre vie intérieure et que le passé ne peut pas l'emporter sur le pouvoir de l'instant présent.L'inconscience le crée, la conscience le métamorphose.

Saint Paul a exprimé ce principe universel de façon magnifique : « On peut tout dévoiler en l'exposant à la lumière, et tout ce qui est ainsi exposé devient lui-même lumière. »

Tout comme vous ne pouvez vous battre contre l'obscurité, vous ne pouvez pas non plus vous battre contre le corps de souffrance. Essayer de le faire créerait un conflit intérieur et, par conséquent, davantage de souffrance. Il suffit de l'observer et cela suppose l'accepter comme une partie de ce qui est en ce moment. »

Eckhart Tolle « Le pouvoir du moment présent » Editions Ariane


9 commentaires:

Guelum a dit…

C'est vrai Mutti, ces paroles pour secouer un peu notre folle conscience qui fait de la douleur passée un présent de souffrance. Mais le corps apprend la douleur; hélas parfois trop, parfois mal. Comment la désapprendre ? Pardonner, oublier, ça n'est pas si facile.
Quand bien même à l'effacer pourrait rester un regret : une petite veilleuse de douleur. Ces petites lueurs, ces petites douleurs bleues, j'aime bien les choyer, j'aime qu'on me les soigne, qu'on vienne les apaiser tendrement : je les garde alors précieusement...

MUTTI a dit…

Tout aussi vrai, Guelum, l’énorme, la gigantesque difficulté de désapprendre, de pardonner, d’oublier… S’y efforcer serait un leurre, une lutte vaine… un combat inhumain… ta petite veilleuse de douleur, sa très douce lueur bleue me glisse à l’oreille ta merveilleuse sensibilité, et scande furtivement la petite chanson de l’observateur aguerri qui, le sait-il, expose à la lumière ce qui se doit d’y être exposé… Cet observateur, le sait-il, devient l’acceptant, celui qui conserve les lueurs bleues par amour...

Murièle a dit…

La désidentification ouvre la porte à notre lumière intérieure ...
Dans la responsabilité de notre vie intérieure .... une image me vient, celle d'un pélerin marchant en protégeant la flamme d'une bougie contre vents et bourrasques ...
Marcher en veillant à sa lumière intérieure est me semble t il le défi de notre incarnation.

Bien tendrement

Anonyme a dit…

Dire oui ,à cette souffrance est déjà un pas vers la lumière .
J'apprécie ce livre.
Douce journée
Anne Marie

MUTTI a dit…

Très belle image, Murièle, et ô combien véridique...que cette flamme intérieure qui anime le pélerin que nous sommes sur la roue du temps puisse illuminer le plus grand nombre... et le protéger des vents et des bourrasques de l'apprentissage essentiel en l'incarnation...

Tout tendrement.

MUTTI a dit…

Dire OUI... c'est se libérer des combats que le pélerin porteur de la flamme, s'impose vainement... il n'existe en vérité aucun porteur de flamme qui ne puisse découvrir la lumière qui l'anime...

Lumineuse journée, Anne-marie.

Anonyme a dit…

ce texte est magnifique. encore une fois je croyais que c'était de toi ! ;D
il me plait à croire que c'est à cause (ou grâce) à nos derniers échanges que tu as mis ce texte là :-)
en tout cas, merci infiniment !
je t'embrasse et à bientôt !

MUTTI a dit…

Ah ah ah ! Tout est possible, chère Ambre.
Je t'embrasse très tendrement, à tout bientôt.

Anonyme a dit…

Très juste texte, pour ma part je dirais qu'il ne s'agit pas d'accepter au sens "passif"
pour moi il n'y a pas non plus à pardonner (on peut le faire, mais c'est un autre travail) car pardonner c'est reconnaître la réalité de la souffrance actuelle comme objet que l'on porte
pour emprunter un mot de Boszormeniy-Nagy (plus sur de l'orthographe) il faut apprendre à "exonérer" , libérer cette attache, il n'y a pas de liens, les gens ne nous en veulent pas, ils font comme nous ce qu'ils peuvent , et entre autres ils peuvent nous faire mal, très mal , et pour moi il est juste de faire "agir" pour la protection, pour le droit au plus faible, mais il n'y a ni haine ni pardon

Quand on lit Tolle, c'est très simple et comme tu le disais précédemment, c'est compliqué d'être simple !

bonnes vacacnes

bises