Loneliness

Loneliness

jeudi 11 juin 2009

Embarquement...


Sur la barque de l’existence, secouée par les tempêtes de la raison, mal avisée par les vagues de l’émotion, par les vents de Psyché ballotée, la barque chancelle…

Alors, doucement je m’assieds …

Et mon corps, silencieux, se rappelle,
Il était une fois….l’Etre …

Jamais il n’est très loin,
en secret au plus profond,
dans le creuset du cœur,
amoureux et serein,
l’être attend
que ce corps se souvienne,
et s’éveille.

En deçà du flot mental tumultueux, soudain
Le corps, silencieux, perçoit l’être d’où il vient …
Qui, d’un souffle frais et léger, le soutient,
le transporte,
Immobilisé,
comme sur l’aile douce
d’une colombe.

En deçà des flots agités surgit un lac, tranquille
Au centre duquel l’être repose,
Enveloppant d’un regard clairvoyant
et pourtant sans pupille,
le corps qu’il anime.

Dès lors adouci, amoureux, de l’image, des tourments,
ce corps libéré,
joyeusement voyage et parcourt tous les océans,
tous les rivages.
Il marche, indéfiniment,
visitant sans heurt, sans dommage,
tous les horizons,
que ceux-ci soient désormais ensoleillés et sans nuage,
ou souvent encore assombris par l’orage …

12 commentaires:

ambre a dit…

d'une particulière beauté, cette image, et tout autant tes mots qui, en ce moment où je suis agitée d'émotions, m'apaisent..
Merci à toi
je te souhaite un très beau week end.. néanmoins de préférence sous un ciel sans orage :-)

MUTTI a dit…

Bon week end à toi aussi et semble-t-il, il fera beau... mais là aussi c'est une "question de point vue"...comme dans ton texte de Etti. Qu'il y ait de l'orage ou des nuages, le soleil est toujours présent... pas très loin, juste au-dessus.
Je t'embrasse

Anonyme a dit…

très bel article...j'ai u bcp de plaisir à le lire
besos
tilk
merci de ton passage sur l'épopée

lasiate a dit…

beau texte mystique mais le corps c'est l'être sans corps le néant. Laisser filer ou suivre la barque tant qu'on est incarné, quel dilemme ?

lilou a dit…

" Et mon corps silencieux se rappelle" ..
Tout prés ces mots étaient portés par la même voix:

Lorsque nous avons compris la Joie qui nous habite tous,
nous ne pouvons qu’être émus devant la maladresse
avec laquelle nous manifestons l’Amour.

Alors le regard,
qu'il se pose sur nous même
ou sur l'autre ,
ne dit plus "tu te trompes" mais "rappelle Toi".


Lise

MUTTI a dit…

Merci Tilk, très sincèrement j'ai toujours beaucoup de plaisir à te lire aussi même si mes absences, mes voyages me séparent assez fréquemment d'internet et de ce plaisir.
Besos

MUTTI a dit…

Bonjour Lasiate... tu sembles percevoir, dans le fait de "laisser filer ou de suivre la barque" le dilemme de l'incarnation, pourrais-tu développer et partager ?

MUTTI a dit…

Merci Lilou pour cette synchronicité...

Et mon corps silencieux me rappelle... qu'il n'est que vibrations invisibles, énergie vibratoire qu'aucun de mes sens ne peut voir ou toucher... et qu'ainsi il peut vibrer, ici et maintenant incarné, en toute sérénité et liberté...

A.M. Bruffin a dit…

Soudain l'esprit détendu...retrouve
la liberté la tranquillité.
Surtout après plusieurs jours passés en ville .
Tendrement

MUTTI a dit…

Ah la ville ! Difficile empathie au coeur de tant de vibrations contradictoires... cependant riche d'enseignement à qui peut prendre le temps de le voir puis d'aller se reposer, pour témoigner de tous ces afflux sur le miroir...
Bien tendrement Anne-Marie.

Chris-Tian Vidal a dit…

Je suis embarqué dans cette existence. Passager trop discret pour attirer le regard de l'autre. Que tes créations sont belle, Mutti. Comme je l'ai dit à Mel, tu as du talent. Toutes les deux, vous avez du talent et que j'aime cette barque que nous embraque vers le vivre. Je t'embrasse.

MUTTI a dit…

Chris, je suis bienheureuse de cet intermède près de mon portable et de mon regard posé au fil du temps passé pour venir aussi t'embrasser, cher passager discret...