Loneliness

Loneliness

mardi 10 avril 2007

VASTITUDE


Son cœur, seul, manquait de puissance.
Il n’était encore que celui d’une enfant de la Terre
Un rêve d’Amour à qui manquait son Père et son Amant.
A l’aube du Silence trop de cris de douleurs et de Haine
La perturbaient et l’enchaînaient.
Une vieille peau de femme l’abritait, tel un enfant rêveur,
Il dormait encore.
Sous le noyer d’un jardin il appelait à l’éveil tandis que la force d’Amour taraudait les entrailles de la femme utilisant le féminin pour en accoucher Son Principe.
Un long cri de Sirène un son inaudible à l’oreille du non être jaillit de sa gorge et inonda l’espace la clouant sur la croix de l’incompréhension.
Elle était venue, elle est partie lorsque le chant de l’Arc a retenti.

Pourtant, quelque chose est resté ou bien s’est échangé. Ce quelque chose, lourdement, violemment est retombé lui donnant l’impression d’une nuque brisée tandis que vers ses compagnons de l’heure présente elle s’en retourna percevant que de cet aller-retour, nul ne s’était avisé.

Ce quelque chose violemment retombé qu’était-ce ?

Cela contenait de l’Amour
A ne savoir qu’en faire Ici
A ne pouvoir le mettre en place
Tant qu’autre chose ne serait point, LÀ.

Comment tenter de dire ? Pourtant elle me dit :

Je suis, telle une Vastitude, imprégnée de Tout ce qui peut se produire en Elle. Je ne connais rien d’autre qu’Elle, que ce qu’Elle voit, entend, ressent... et tandis que chaque voir, chaque écoute, chaque ressenti modèle spontanément une réflexion déterminant une attitude objective, un effet, un reflet consécutif à la perception commune, Je Me Sais Etre, pleinement vide, vibrante seulement de ce qui vient me toucher.
Etant uniquement Sujet, tout objet qui me frôle, me pénètre ou me heurte détermine ma réponse toujours réfléchissante de l’objet frôleur, pénétrant ou blessant.
Je me reconnais alors telle une matière responsive, comme un miroir réfléchissant tout ce qui veut exister, malléable au plaisir comme à la peine de ce que toute forme, dessine sur mon sein nourrissant la trame de l’existentiel, et trace au plan de l’apparence.
Etant sujet, mon apprentissage est l’objet. J’apprends les formes de l’Esprit-Matière, j’apprends ce qu’est être Nature, être Mère.
J’apprends le neutre, le toujours fécondable, le toujours fécondé.
Ether ou Magma, je suis toujours la même, habitée par le mouvement qui m’Agit et me forme, à sa guise.
Levant les yeux, chaqu’UN me voit alentour traversée par les pluies comme par le Soleil, frôlée par les nuages, irradiée par l’Orage.
Baissant les yeux, chaqu’UN peut me voir, tranquille et sage, tel un lac immense, d’un marine profond, si profond que ne s’y reflète que l’Inconnaissable.
Me suffisant à moi-même pour être parfaite en mon Essence, et me laisser surprendre, innocemment, par quelque rayon passager, quelque Lumière à l’apparence transcendante, je tisse le voile bleu sans lequel rien de ce qui est, ne serait vu ni connu.

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