Loneliness

Loneliness

jeudi 1 mai 2008

Humaine imPersonnalité


Ne me demandez rien, je ne sais rien
Je ne sais que jouir de la pluralité de l’être
De la fraîche saveur de la rosée du matin,
De la mélodie de l’abeille qui butine,
De la douceur de mon pas sur l’herbe
De l’âpre ronronnement de la ville
Du claquement des talons sur l’asphalte
Du soleil animant les objets de leur ombre
De la pluie qui clapote sur la fenêtre
Explosant ses gouttelettes au balcon

Ne me demandez rien, je ne sais rien
Je ne sais que jouir des beautés de la Terre
Du bruissement de l’Aum universel
Du ruissellement des larmes qui adoucissent les cœurs
Des rires qui éclatent libérant de la misère
Des cris de rébellion qui lavent les hontes
Des chants de joie qui habillent l’instant
Des caresses tendres qui unifient les corps
De l’arôme de l’amour qui ne possède pas
De l’étincelle dans le regard d’en face

Ne me demandez rien
Je ne sais rien.

Ou bien alors, simplement, de n’être rien, ni personne…

N’être pas le regard et cependant voir,
N’être pas l’écoute et cependant entendre,
N’être pas l’amour et cependant aimer,
N’être pas la parole, et cependant parler,
N’être pas les mots, et cependant écrire,
N’être pas le silence et cependant se taire,
N’être pas la souffrance et cependant souffrir,
N’être rien,
Se laisser simplement, être tout, ce que ce tout possible dessine, en chacun, par la voie des consciences, visuelle, auditive, olfactive, tactile, gustative… et mentale… et l’éveille ainsi au voir, à l’écoute, à la parole, au silence, à la souffrance, à l’amour, pour incarner la diversité plurielle de l’Humain.

Ne pas être la liberté, mais être libre d’apprendre et de comprendre comment marcher… pour oser être ce que l’on est…


7 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ose dire que j'ai particulièrement aimé cette dernière phrase. Bonsoir Mutti.

Anonyme a dit…

Oser être ce que l'on est ici et maintenant et être toujours curieux et en en évolution cela me semble être la tâche d'une vie.Bises.

Anonyme a dit…

"N'être pas la souffrance et cependant souffrir", une révélation cette petite phrase.

Guelum a dit…

Mutti, je suis pris dans ton Je, plus de règle, mais une ligne : être.
Ecris encore à force de rien, j'aime beaucoup...

MUTTI a dit…

@ Co-errante...
J'ose te dire que j'apprécie tout particulièrement ta visite...


@ Ariaga ...
Oh oui, très juste...oser être ce que l'on est en toute sincérité vis-à-vis de soi-même est la longue tâche de toute une vie, cependant parfois cette tâche se déroule sur un instant... de pleine conscience...Bises


@ Anonyme
Bonjour discret (ou discrète) commentateur... Une révélation ? ! Pas exactement. Ce paragraphe ne concerne peut-être pas un "Je" qui serait celui de Mutti, mais sans doute un "Je" qui ne connaît plus les souffrances psychologiques et qui ressent et reconnaît les souffrances du monde par empathie, même chez un être qui n'en a pas pris conscience. Prendre conscience de "sa" souffrance et de ses causes, là est la révélation et la libération...


@ Guelum
A force de rien, Guelum, j'écrirais encore et encore puisque à force de rien je n'ai peur de rien...


@ TOUS
Très chaleureux week end, je m'éclipse (encore) deux jours...

Murièle a dit…

Ne me demande rien car je ne saurai te dire ...
Pourquoi en venant sur ton blog
tes mots semblent être aussi les miens
Pourquoi le parfum qui s'en dégage emplit mes poumons de liberté
Pourquoi dans la sensibilité de leur éclatement
mon coeur tressaille de reconnaissance....

Ne me le demande pas , car je ne saurai te dire ...

Avec beaucoup d'amour.

MUTTI a dit…

Aussi proches en ce monde qu’il est possible de l’être qu’aurais-je à te demander, douce Murièle, même les absences temporelles ne sauraient troubler la source de notre paisible reconnaissance mutuelle…

Avec beaucoup d’amour partagé.