Loneliness

Loneliness

jeudi 24 juillet 2008

C'est tout simple


C’est tout simple…

Je rêve… Je me balance…

Le rocking chair grince à petits cris d’oiseaux sur le sable gravillonné. Quelque sol pierreux s’est désintégré depuis de nombreux éons, et préside encore à sa formation.

Quelques palmiers au loin psalmodient un chant soufi des temps immémoriaux, vibration subtile émanée d’une autre terrre, ailleurs… Une brise légère mêle sa douce et sifflante litanie à la mélodie irradiant l’air ambiant.

Le livre, très ancien, serre ses pages… il se repose et ne cherche plus de lecteur.

Le fond de ciel s‘imagine un arc étrange, souhaitant ne ressembler qu’à lui-même, en osmose cependant avec l’ardeur de l’invisible soleil rose.
Je rêve… Je me balance…

Le parasol sussure et se raconte l’histoire des couleurs dont il raffole. Je n’écoute plus.

Le gravillon de sable s’élève et me pique les yeux… ah oui, le marchand de sable est passé me disaient mes aieux. Je dors…

Ce n’est qu’apparence… le parasol se tait et l’ours s’étonne de la fraîcheur et de la douceur du gravillon sous son rondelet postérieur.

Je m’entends lui dire … évidemment , petit ! Regarde… ici, la glace ne fond pas…

Mutti

mercredi 23 juillet 2008

Partage d'instant...


Pause à la saveur du repos, compagne attendrie des chats de mes enfants et petits enfants, l'instant joue en principal sur la note des caresses, des promenades sereines et à la veillée de la création de quelques images...
Rien qui ne puisse se partager ...
Ecrire sera sur un autre temps....
Mutti

samedi 19 juillet 2008

A tout bientôt...



« C’est donc vers l’air que je déploie mes ailes confiantes
Ne craignant nul obstacle, ni de cristal, ni de verre,
Je fends les cieux et m’érige à l’infini
Et tandis que de ce globe je m’élève vers d’autres globes
Et pénètre au-delà du champ éthéré
Je laisse derrière moi ce que d’autres voient de loin. »

Bruno Giordano
– Extrait de Exergue –

jeudi 17 juillet 2008

Terre Mère




Ô Terre douce et meurtrie, ne pleure pas, du Ciel tu es la fille.
Sèche tes larmes, l’homme orgueilleux se croît ton maître et âprement, il méprise tes peines.
D’une Mère, il est vrai, l’amour parfois est amer, puisqu’elle sait que chaque enfant porté, de son sein, un jour, sera envolé.
Mais aussi, tu le sais, c’est de l’Esprit, ton tendre Père, le dessein, pour que toujours l’Univers soit sans cesse neuf et sempiternellement renouvelé.
Fille divine, délicieux fruit du Mystère, pour la purification des âmes tu es émanée. Porte ton cœur à tes lèvres et souris, quelle plus merveilleuse tâche l’Esprit aurait-il aimé t’offrir ?

Tu portes des créatures qui soutiennent tant de beauté, tant de pureté encore cachées.
Long leur semble le chemin, mais si doux, si magique est ton sein
Patience, réjouis toi, puisque tu sais qu’un jour, soudain, tout corps effacé, par son âme illuminé, irradiera ta chair bleutée.

Au firmament, dès lors, ô Terre, ô douce Mère, tu seras le plus étincelant des astres sacrés.
Image numérique Mutti
Musique Lisa Gerrard - Sanvean - I am your Shadow

lundi 7 juillet 2008

Space...




Ici, maintenant, comme au long d’un fleuve d’ondes, je navigue, je parcours l’espace visible et invisible ; Le regard vide de pensées se réalise conscience, observateur aérien et léger qui se glisse, se pose sur tous les reflets, les hologrammes, les formes-pensées qui, organisatrices expérimentées, créent le décor, scénarisent les évènements.
Naviguer entre les échos d’hier, les écueils d’aujourd’hui, les pics de souffrance, les montagnes de certitudes, les oasis de sentiments, les gouffres de l’angoisse, les cavernes de la peur, n’est pas si simple, et ne permet que rarement l’aisance.

Le voyage appelle un barreur émérite, guidant l’embarcation au fil de l’onde de graines de lumière qui telle un chemin de sable mouvant emporte le voyageur de-ci, delà, au gré de l’exponentielle idée d’espace.
Le miroir spatial, naturellement souple et ouvert, écran magique qui trace et retrace en un continuum temporel étrange, les lacis, les croquis, les épures, les eaux-fortes de toutes les histoires, de toutes les projections se couvre parfois du voile noir de l’oubli précipitant le sentier grumeleux et scintillant dans le trou profond et insondable du mystère.
Fracassant tous les germes, tout les possibles illusoires, sans doute ou peut-être, ranimera-t-il, à l’extrême fond du filet tubulaire, une autre idée, un instant frétillant de jeunesse et d’illusoire nouveauté, un dessein renouvelé, une vision d’arc-en-ciel au pied duquel, nous dit le conteur, se dissimule un trésor…

Le mystère possède l’étrange ressort de se perpétuer indéfiniment… invitant l’espoir de découvertes ultimes surgissant de nulle part à l’heure dite et voulue par ce mystère lui-même.

Et peut-être alors, projettera-t-il un nouveau monde, une nouvelle terre, un espace en lequel le corps penseur n’imaginerait pas la mort, se laissant à penser sans plus rien retenir de ce nuage qui passe, s’étire et s’évanouit, irradiant simplement l’Amour sur un fond d’infini bleu de ciel, toujours présent, immaculé.

Texte Mutti
Musique : Enya - Fire and Ice

vendredi 4 juillet 2008

Jakarta - One Desire

POUR LE FUN

LE SUIVI DES GENERATIONS

CLIN D'OEIL VACANCES...

mardi 1 juillet 2008

L'Enfant semblait dormir



L’enfant semble dormir.
Pourtant, assise bien droite, colonne dressée comme un i pointant vers le ciel, lèvres étirées en un sourire empreint de douceur et de paix, l’œil laisse filtrer un éclair de joie. Et la conscience s’élève, visiteuse de mondes insoupçonnés…
Sous le regard, des ondes lumineuses paraissent s’enlacer, se caresser, et engendrent selon l’intensité de leurs baisers, volutes, sphères, tétraèdres et pyramides ondulantes qui, à peine dessinées se déploient, se rencontrent, se frôlent, se frottent, et s’aiment, érigeant une multitude d’idées nouvelles, de rythmes nouveaux, une symphonie de couleurs, d’odeurs et de sons pleins de saveur, qui s’animent, se caressent et s’enjôlent faisant naître, encore et encore, des ondes de lumière, irradiantes… invitation secrète à la danse éternelle de l’imagination de l’amour.

L’enfant semble dormir.
Pourtant, une plissure légère sur le front lisse et pale signe l’amorce d’une concentration plus ferme, l’enfant tente de fermer plus fort ses yeux, d’enserrer le bruissement d’ailes qui semble gêner le Silence. Elle tente de serrer plus fort ses paupières, d’éteindre le regard, pour pénétrer plus loin, plus avant, dans la valse des ondes, dans l’épaisseur impalpable du Silence.
Ne pas voir, se surprend-elle à penser, ne pas entendre le bruissement de la symphonie qui semble s’animer sous le regard.
Dépasser les idées créatrices des formes, abandonner… pense encore la petite fille ; abandonner les questionnements qui surgissent et se pressent comme un battement de tempes sous les paupières pourtant closes.
Traverser, se dit-elle, traverser les ondes qui folâtrent et respirent, en créant des bulles d’air et d’eau. Pénétrer les ondes qui jouent et créent ces mondes où la couleur est reine et où le son est roi.

L’enfant semble dormir.
S’abîmer au cœur des couleurs et des sons, mourir et laisser le roi expirer la saveur des sons, mourir et laisser la reine inspirer la forme des couleurs, négliger, oublier les deux globes prisonniers sous le regard clos, qui reflètent les pensées.
S’évanouir, se glisser plus loin, plus avant dans l’Onde, s’aveugler, pour enfin dépasser sans peur les mondes d’idées. Ouvrir, ouvrir d’une volonté ferme, l’étroite porte du Silence ; se glisser, désormais minuscule et sans forme, se faufiler, s’insérer dans l’Onde, ou bien, fusionner, se fondre … ?
Désincarnation … Union …
L’enfant semblait dormir.

Texte et image Mutti - Musique Vangelis "China" The Long March