Loneliness

Loneliness

lundi 22 décembre 2008

Il était une fois... NOEL ...


L'Amour et la Paix
du coeur et de l'âme
ne sont pas des présents
que l'on trouve sous le sapin
ni dans les chants
des églises du monde

L'Amour et la Paix
sont les présents
dont nous nous gratifions
nous-mêmes
en ne cultivant plus
la peur, l'arrogance
et la haine...

mardi 16 décembre 2008

Ci-gisent les mots...



Par delà la fenêtre qui pouvait encore, il y a si peu, emporter son regard, se posent désormais, pour un temps indéfini, gigantesques et monstrueux, les immenses oiseaux métalliques que l’on nomme, les grues… Elles élèvent peu à peu les cages bétonnées qui, dit-on, serviront de toit aux démunis, aux abandonnés, que les chaos de la société avaient, mensonge éhonté, en d’autres temps, rejeté, déboussolé…
L’imparable mouvement de la nécessité glisse au cœur d’une frêle cité les rouages et les accents circonflexes de la modernité.
Jamais plus, elle ne pourra évoquer l’énergique candeur de son regard survolant le si proche horizon de la colline où la majestueuse beauté des arbres ne lui cachait pas la forêt…

Ci-gisent les mots de son intemporelle contemplation….

…Près de la fenêtre, face à la rue qui déroule ses kilomètres vers un ailleurs indéfini, mon regard accroche la lumière de la colline environnante.
Immobile, soudainement coite au profond et au-delà des sens ... réalité, miroir, reflets ... que sais-je ? Tout se trouve confondu dans un instant de paix inimaginable !
La colline, immobile ... et ce moi ... qui regarde hors de la fenêtre, immobile aussi, la contemplant ...
Que sais-je, d’elle, et de ce qui la contemple ?
Que savons-nous de nous, du regard, de la fenêtre, de la rue qui déroule ses kilomètres que quelque autre regard tronçonne et mesure ?
Que savons-nous de la colline qui paraît, en deçà de son immobilité, frémir sous l’air du temps que ma pensée désigne quelque instant à l’extérieur du regard tranquille.
Que veut dire cet instant qui se creuse au fond du regard, qui se gonfle et s’élargit, générant entre elle-et-moi, comme un sourire de reconnaissance, une vallée en laquelle le monde défile, revêtant le site mémorisé de tous les autres paysages possibles ... et tandis que les maisons de la vallée se dénudent une à une sous la force habile de la pensée qui les gomme ou les reconstruit à la lueur de la mémoire des mondes ... La Nature alentour, se tient tranquille, toujours elle-même.
Sous le regard, la forêt s’étend, se niche, dessine la colline, se moquant bien de savoir de quelles essences elle se constitue.
Il n’y a que ce moi, derrière le regard qui par saccade se fige, qui s’interroge et demande : « qui est celui-ci, qui est celui-là ? Qu’est-ce que cela ?
La Nature s’indiffère de ce qu’elle soit arbre ou forêt toute entière, vallée ou colline, éléphant ou gardénia, homme de chair ou cristal. Ce ne sont que des personnages qui nomment, étiquettent, catégorisent. La Nature s’indiffère de ce qu’elle vit en ses fractions animatrices de ce qu’elle est, Tout Cela.[…]

Ci-gisent des mots, leur ensevelissement n’est pas triste… ce n’est qu’un au-revoir… et il lui vient déjà des visions de terres vierges, d’étendues herbeuses que n’atteindront jamais les oiseaux métalliques ; il lui vient déjà des visions de terres prolifiques peuplées d’arbres frères utérins de la terre-mère, où des hommes et des femmes aux yeux tendres et ouverts s’en viendront coudre, point à point, les circonférences protectrices et chaleureuses d’habitations ancestrales… qui deviendront les bienfaisants villages du peuple de la Nouvelle terre…

Ci-gisent des mots qui refleuriront par-dessus la tombe…

Le temps importe peu aux guerriers de la lumière… ils savent que pour cueillir un fruit l’on doit attendre son mûrissement…

Muttifree

dimanche 14 décembre 2008

QUESTION ...

Ethnies en voie de disparition
Photographies de Fiona Watson, Salomé, Stephen Corry, Mark McEvoy, William Milliken

« La lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil »
René Char.

Merci à toi Ariaga, et à toi aussi Guelum, pour avoir tous deux, porté intérêt au sujet sur les Kogis qui, sur le fond, participe de nos esprit et de nos cœur qui conjointement souhaitent et travaillent pour que cesse le rejet des différences, de quelques manières qu'elles paraissent se manifester et se destinent en réalité à l'ouverture, en chacun, d'un regard aimant et véritablement humain.

Le rejet des différences n'appartient-il pas aux délires de l'esprit de comparaison, qui laisse entrevoir, chez ceux qui tristement le pratiquent, que l'orgueil des certitudes élitistes, l’agitation mentale inactive et l’avidité d’un regard mi-clos.

Qu’est-ce donc que cet esprit de comparaison ?

Qui est-il sinon celui qui s’arroge l’idée du bien et du mal… et l’habille de toutes les déclinaisons qui deviennent le beau et le laid, le juste et l’injuste, le vrai et le faux, le normal et l’anormal…
Qui est-il sinon l’outil de toutes les arrogances, de toutes les tyrannies, de toutes les prises de pouvoir sur autrui.
Qui est-il sinon, le germe de toutes les dépressions de ceux qui se comparant « moins bien » « moins beaux » « moins intelligents » « moins ceci moins cela », vont en venir à mépriser, maudire, mutiler leur propre être… et soudain assujettis à cet esprit vont sombrer dans la négation de ce qu’ils sont, jusque parfois la négation totale de l’humanité au profit d’un dieu vengeur et destructeur…
Qui est-il sinon le torrent dévastateur qui conduit toutes les aigreurs, toutes les critiques infécondes, toutes les vaines colères.

Qui est-il sinon celui qui perpétue l’idée que l’humilité et la sagesse humaine des peuples premiers n’offrent aucune utilité à l’intelligence technicienne des peuples seconds, et que le temps des nouveaux mondes peut les absorber et les faire disparaître….

? ? ?

jeudi 11 décembre 2008

Aluna et Les Kogis

Chez les Kogis, c'est « Aluna », la pensée ou l'énergie qui a crée le « vivant ».

Certains enfants sont sélectionnés pour être « Mamu »; leur éducation vise à rentrer en relation avec l'esprit de chaque chose.

Lorsque leur enseignement prend fin, le Mamu qui a accompagné son élève prononce alors la phrase rituelle :

« Tu as appris à voir à travers les montagnes, à travers le cœur des hommes, tu as appris à regarder au-delà des apparences, maintenant tu es un Mamu. »

Texte empruntés à
http://infoskogis.free.fr/

A VISITER EGALEMENT
http://www.tchendukua.com/

mercredi 3 décembre 2008

Marcher...

Acrylique de Régis Broustet


C'est en marchant que je médite,
je m'abreuve du vivre de l'air et de l'eau,
mental clos, oreille attentive

le corps inspire et expire
au rythme du pas qui vibre
au toucher de la Terre...

Je suis, est au pas simple de la promenade
sans but ni recherche d'une transcendance
l'Amour me tient la main

Mutti