Loneliness

Loneliness

vendredi 27 avril 2007


E.T.R.E.

ETRE,
Expression Vivante
D'un Mouvement
Riche de Tout.
Manifestation
de l'AUM
Essence du Soi
Eblouissement du
Témoin en
Retour vers son
Essence

mardi 24 avril 2007



TEMOIGNAGE

La Vie est Amour permanent avec tout ce qu’elle anime, et si toujours elle provoque ses créatures, ce n’est que pour leur désigner que ce qui est à apprendre, que ce qui est à comprendre, ne se trouve pas nécessairement dans Le Voir qui, trop conceptuel ou trop imagi’n’errement-désiré, occulte la manifestation du réel.

Au cours de ses provocations il advient ainsi « des choses étranges » … des choses qui, pour la conscience de celui ou de celle qui les vit se trouve être parfaitement enregistré, rangé, mémorisé de façon objective comme tout évènement quotidien générateur de sensations et d’images.
Ce qui est déroutant pour la pensée commune, c’est que les choses en question appartiennent tant à l’irrationnel qu’aucune aptitude analytique, ni réflexion intellectuelle, ne peut apporter de réponse connue.
Pour l’esprit qui se frotte soudain à ces phénomènes présumés irrationnels, penser et réfléchir n’apportent aucun recours et pire encore, conduit au risque d’accaparer l’idée que Je et Moi sont sur une piste qui mène à quelque grandeur existentielle.
Il semble n’y avoir d’autre solution que de s’efforcer à abandonner ces images et ces impressions sensorielles au Silence…

Cet effort est traumatisant pour le « Moi » ce penseur qui ne connaît rien du silence et conditionne toute personnalité à ses sempiternels allers et retour de la mémoire.
Il n’est, semble-t-il, qu’en l’abandon des idées que la pensée suggère – sur ce que ces choses devaient être ou pourraient signifier – qu’une harmonie silencieuse, une paix tangible, parvient à s’installer, par instant.

Une harmonie et une paix, réelles et profondes dans l’instant - qui s’efface comme sous l’effet d’un enchantement dès que le regard de quelques témoins, juges rationalisant de cette frange d’irrationnel vécue avec intensité, surgit en mémoire et se pose sur le cœur, introduisant l’idée particulièrement douloureuse, de la perte infinie de l’opportunité d’aimer et de percevoir, en cela, un échec profond.
Alors la pensée, cette indestructible mémoire, creuse le fossé lancinant d’un vouloir comprendre qui se mêle tant de justifications et de conclusions hâtives, que plus aucune compréhension du vécu ne devient possible.

Comme un reflet sur le miroir de la conscience, les pensées non exprimées des témoins, de ceux qui ont vu un corps vivre un état apocalyptique, atteint encore … le penseur … et le trouble des questions tarabuste ce penseur, élève un mur – qui rend inaccessible le Silence en lequel se tient l’Intelligence Source, mère de toutes les compréhensions – et répercute les sons aigus de la souffrance et de la confusion qui ne se trouveront balayées que lorsque le penseur las de chercher conviendra qu’il ne sait pas et qu’il ne peut rien savoir de ces choses émergées d’un espace qui demeure inconnu.

Ce n’est que devant cette reconnaissance de l’ignorance du penseur que le mur, par instant, s’effondre et que l’Intelligence, tel un ange de paix apparaît, démontrant la terrible déformation des perceptions et des sensations sur l’œil du penseur, comme quelque irisation sur un miroir empoussiéré, reflétant les images bien connues d’un passé dont le penseur ne veut pas se libérer.

De simples effets … produits par des causes ancestrales dont la conscience ne s’est point avertie et qui pourtant aspirent à se faire connaître … agitent la substance sensitive dont le corps et l’esprit apparaissent constitués … mais le penseur s’oppose à la reconstitution complète.
Le fait est que tout semble du même ordre que le rêve en lequel toutes sensations et toutes images se montrent si tangibles au rêveur qu’il lui faut « s’éveiller » pour noter en conscience que l’évènement, le vécu du rêve, n’avait pas de réelle existence … du moins le croit-on !
Ce rêve, cet acte inconscient ( ? !) portera cependant son fruit vénéneux dans l’essence mentale du penseur, ne laissant plus rien soupçonner du caractère réel du message, s’il en est un.

Rêve, ou réalité d’un autre espace pour la conscience, d’un autre habitat pour l’esprit … qu’importe, il suffit de Voir sans poser lourdement le regard, pour comprendre et apprendre que tout rêve transporte son incidence dans l’objectivité, et que tous les mots énoncés en cet espace ajouteront leurs maux à ceux qui se forment ici.

Le subjectif se mêle à l’objectif même chez celui qui le nie et peut-être bien plus encore … Cette négation est un aveu de la peur qui envahit les neurones de tous ceux qui souhaitent se convaincre de la maîtrise de leurs sens.
Reconnaître que personne ne maîtrise quoi que ce soit, pourrait être libératoire cependant, le penseur fier de ses victorieuses simulations de maîtrise sur les corps qu’il manipule, ne laisse aucune marge de correction, au silence en lequel l’Intelligence démontrerait le cuisant échec et la sombre couleur de l’orgueil dont, pour un temps indéfini, il s’orne et se pare.

C’est ainsi que chaque jour passé se déroule en soi-disant conscience objective, sous l’effet manipulateur de la pensée qui construit l’apparence de ce corps et le détermine « penseur ».
Cependant, dans le silence, toutes les grâces offertes par l’Intelligence qui se maintient détachée du savoir ce qui s’est … passé … éclairent l’œil et murmurent : « Cela fut, cela suffit pour être connu et reconnu, il devient possible de contempler autre chose ! ».

De l’évènement vécu sur des myriades de secondes indéterminables quelque chose ressort cependant de l’ordre d’un apprentissage direct et secret, dont le penseur, pour l’instant, ne perçoit presque rien sinon quelques brefs éclairs de l’Intelligence vrillant le cortex en démontrant que les effets, comme les mots, ne sont ni l’objet ni le sujet de La Vie … et n’expliquent … Rien !

Il est toujours possible, hélas, que le penseur, comme un diable qui surgit d’une boîte que l’on ouvre ou ferme à volonté, surgisse à nouveau. N’impliquant alors de lui-même que ses enregistrements du passé, se glorifiant en quelque sorte d’être fidèlement cette mémoire qui permet, selon son dire, de ne pas reconduire ses erreurs (tandis qu’il ne fait que ressasser ce qui aurait pu être, ce qui devrait être, ou ce qui pourrait être …) il se déverse à des fins de « rassurance » le flot d’explications desquelles il va se gaver à plaisir, s’auto aveuglant de son adoration de se voir s’éblouir sous les flashes pseudos lumineux des croyances dont il fait son savoir.

D’explications en solutions et en conclusions, il ressasse et rumine ce passé ; convaincu à chaque fois de la réalité et de la vérité de ses élucubrations successives, fréquemment contradictoires, il auto génère en lui-même un orage d’une telle ampleur, que le cerveau qu’il contrôle, empli de confusion, n’en peut plus de ses douleurs interrogatives, ne comprend plus rien à ce qui se passe, ne sait plus que croire ou ne pas croire, et ne peut plus que tâtonner dans le noir le plus complet.

Et, dans le noir, la force puissamment présente de la pensée qui usine le penseur entretient la fièvre de la recherche et instaure le règne de ce fieffé menteur.
Figé sous sa couronne, plié, alourdi par la loi implacable de son propre règne, tout penseur, inconscient de son dramatique isolement, se croit tenu d’expliquer ce qu’il est ou désire être … et ne peut plus s’empêcher d’opiner en lui-même à cette croyance de ce qu’il est, jusqu’à forcer quelque autre penseur tout aussi confus, tout autant isolé, à le suivre, à se forger la même opinion.

D’explications en opinions déclarées, chaque penseur isolé croit savoir quelque chose d’utile à l’autre, fabrique des conclusions définitives, signe toutes sortes d’assurances possibles quant aux vertus de ce qu’il pense, dit et conclut.

En contradiction permanentes avec la réalité, la pensée qui exerce le penseur le maintient dans l’idée qu’il lui faut tout retenir, tout savoir, pour être … ce qui pour le penseur ne signifie que « subsister ».
Exister, exister encore, indéfiniment et contre toute logique aspirant à un prolongement, à un mouvement qui deviendrait un réel écoulement de La Vie, et non plus une sorte de défi, de rébellion, contre Cette Grande Inconnue qui semble, pour le penseur, représenter l’ennemie à contrecarrer, à combattre et à massacrer.

Le penseur se manifesterait-il si souvent en tueur de son prochain si ce n’était le cas ?

Ne serait-ce pas principalement chaque fois qu’un penseur perçoit La Vie, en sa divine indifférenciation, qu’une terreur soudaine lui arme le bras et le réduit à sa tragédie : devenir l’assassin de lui-même ? Contre toute attente, et pesons ces trois mots, la pensée et donc le penseur, tue tous les possibles tandis qu’il s’imagine savoir ou pouvoir créer.

De ces secondes en ces secondes que ponctue la pensée organisant la substance du penseur, le réel, évoluant, instruit le Silence.
Mais le monde pensé du penseur tient son refuge dans le bruit tant il a peur du dissolvant Silence.
Après tout, il pense être né penseur et ne saurait se résoudre à mourir.
Ne pas posséder de devenir lui est intolérable, tandis qu’il ne réalise pas qu’en cet espoir gît l’aveu de son non-être.
Comment n’entend-il pas qu’en ce dire « vouloir devenir » il se démontre à lui-même sa non-existence.

De seconde en seconde qu’il organise pour sa mesure du temps qu’il passera à devenir quelque autre chose que ce qui est, le penseur court après ce qu’il aurait pu être, ce qu’il devrait être ou ce qu’il pourrait être, ne s’arrêtant sur aucune des secondes qu’il construit et en laquelle il pourrait voir sans crainte, le vide infiniment plein de La Vie qui formule Ses expressions sans planifier ce qui devrait ou ce qui pourrait être, puisque, tout simplement, cela Est.

En dernière seconde … il est toujours une dernière seconde pour la pensée, chaque instant se trouve être la dernière seconde en laquelle ce que l’œil du penseur retient, doit mourir.

La Vie crée, infiniment, sans s’emparer de son ouvrage.
La Vie œuvre, seule, dans et par un mouvement inextinguible, sans commencement ni fin, ce que le penseur ne peut en aucun cas concevoir tant il se borne lui-même à vouloir s’emparer de tout ce que La Vie offre de perceptions et de sensations, pour en tirer profits.

De récupérations en récupérations, de tous les profits aptes à procurer contentements et satisfactions sans percevoir au revers de la médaille le profil du déplaisir et des frustrations que son avidité engendrera naturellement, le penseur s’organise en quêteur d’assurances de tous poils, allant même jusqu’à faire porter des ailes aux anges susceptibles de les pourvoir d’une aide … pour ce devenir … en puissance … de n’être pas.

Pendant ce temps de la souveraineté de la pensée, le caquetage des penseurs isolés pollue le Silence dont plus personne ne se souvient de la qualité aurifère, crucifie l’Intelligence, ne lui offrant aucun véhicule et exile la paix que pourtant chacun cherche, sans se rendre compte que le penseur se tient toujours prêt à s’emparer de l’arme la plus perverse qu’il est inventé : le jugement.

Et, jugé, chaque penseur l’est, à n’en point douter, en juste retour de toutes les étiquettes qu’il s’évertue à se coller devant le nez, sans risquer à s’imaginer que toutes ces choses qu’il fait, qu’il dit, qu’il traduit, se déposeront sur le miroir qu’il lui faudra lire à l’envers, s’il espère y découvrir, non ce qui lui est destiné pour son impossible devenir, mais ce qui, réellement, en cette seconde précise, EST.

La beauté de la révélation est indescriptible parce que c’est soudain au cœur de la vision de sa non-existence que le miroir se brise et que chaque éclat le lacérant il arrache un peu de la peau qu’il se maintient de lui-même sur l’œil.

A cet instant tout coexiste.

L’unique perception – de trois mouvements distincts, parallèles, concomitants, comme trois esprits vivant en pleine concertation, distincts mais non séparés, cohabitant comme le font les membres d’une même famille – prend naissance et inonde le cœur d’une Joie indestructible quand bien même un résidu de substance pensée se pose la question de savoir : se combattent-ils, coopèrent-ils ?

En cet espace indescriptible d’une luminescente transparence plus rien ne conduit ni ne construit de réponse, l’ombre du penseur se dissout. Une conscience de l’instant semble apparaître ; une conscience naissante invite à accepter la « pro-Vocation » de La Vie et offre à ressentir pleinement ce corps qui, au mental du penseur semble toujours « sien », et l’instruit par perception avec la transcendance qui vibre alentour.
La pensée, émanant de tous les compagnons de rencontre et de route, n’obsède en aucune manière le cerveau et l’aiderait plutôt à se conduire tel un observateur, un contemplateur de toutes les scènes inénarrables en lesquelles ce qui se joue apparaît fréquemment comme un drame, pour le plus grand nombre.

En conscience, des perceptions d’un nouvel ordre naviguent sans escale, sans but, sans appartenance particulière et laissent libre de tout jugement, de toute suggestion ou projection d’idées. Un agir incompréhensible s’exécute sans ordre ni contre ordre au sein même de cet être qui ne sait plus rien d’autre que ce qu’il découvre au fur et à mesure.
En conscience, le penseur n’agit plus que tel un observateur attentif et attentionné, très présent, profondément silencieux et ne libère aucune information explicative susceptible de « rassurer » qui que ce soit … bien au contraire.

Il n’existe aucune vérité définitive pour et dans la conscience, seulement quelques expérimentations d’effets provenant de causes indéterminables.

La peur non exprimée, dissimulée et raisonnée, suinte par tous les pores devant cet état d’être qui, pour tout témoin non acteur, ressemble à une perte de conscience, à quelque chose de … parallèle … comme la mort … d’un cerveau.
La terreur qui se lit dans les yeux est épuisante. Envahissante, elle génère dans le corps physique une baisse d’énergie considérable, révèle le danger de sombrer à nouveau dans les ombres projetés par les penseurs itinérants à l’extérieur du réel, là où se voudraient naître toutes les impossibles vérités, et dans le laps de temps construit par cette peur contagieuse, le corps s’échoue, inapte à gérer le combat entre énergie et forces.

Entre temps, c’est-à-dire au-delà du temps, dans le Silence qui ponctue l’harmonie du réel, un être s’illumine de la Présence en Soi, tandis que le corps, dans le temps passé à penser apparaît comme échoué dans la boue qui le rive à la terre, et se voit abandonné par tous ceux qui « pensaient » l’aimer.

La pensée de l’amour n’est pas l’amour, tout corps se doit de l’expérimenter mais ne peut espérer parvenir à cette expérimentation tant que le penseur le maintient en détention.

Le plus dur du travail appartient à ce corps, à cet aspect physique du penseur dès que soudainement conscient de la triplicité de l’esprit en action, il se voit, tel le simple réceptacle de l’activité concomitante des trois, tenus de recevoir tous les impacts, tel enfin, un serviteur de ce qui est, tandis que jusqu’à cette seconde de compréhension il se conduisait en automate au profit du penseur, toujours en quête de modifier ce qui est.

Que de seconde après seconde passées à craindre, à fuir, à éviter tous les impacts dévastateurs que le penseur génère de lui-même, pour découvrir l’utile détachement de l’observateur, puis ce Silence, d’abord perceptible seulement en ces instants où le penseur s’oblige à reconnaître qu’il ne sait pas, qu’il ne sait rien, qu’il ne possède de solution pour rien … et qu’il ne peut donc, rien faire, sinon laisser surgir, laisser jaillir, ce qui vient, sans plus rien capter-capturer de son savoir de ce qui est bien, de ce qui est mal, de ce qui est juste ou injuste et de s’essayer, simplement à regarder ce qui est là, sans aucune déclaration « étiquetante » issue de son catalogue d’idées sensations toujours empressé à lui fournir un nom pour la chose avant que de l’avoir vu.

En cet état d’un être qui s’avoue ne rien savoir de La Vie, ni de ses provocations éclairantes mais qui, enfin, se reconnaît simple Témoin, pour regarder et voir, pour écouter et entendre, et ainsi fait, apprendre, il ne reste plus d’autre alternative que la reconnaissance de la parfaite inconnaissance du penseur.
A cette seconde même, l’amour inconditionnel pénètre ce corps qui ne pense plus, pas même au fait tangible qu’il est devenu le témoin de tous les possibles inimaginables et qu’il contemple, simplement, La Vie, en tout ce qui est.

Le corps-penseur n’est pas mort … la mort n’existe pas en présence de l’Amour.
Simplement, il apprend, petit à petit, peu à peu, à se taire et à laisser, discrètement, la Flamme de l’Amour l’envelopper tout entier.

vendredi 20 avril 2007

AIMER SANS CONDITION

Ce qui se pense avoir été vu et compris aujourd'hui, n'est que la répétition psychologique d'un hier, entrevu sous forme de plaisir ou de désagrément, qui revient se faire voir, accepter ou rejeter.


C'est ainsi que chacun croit naître
Que chacun croit aimer souffrir puis mourir
Faute d'avoir perçu et compris
Que Seule La Vie Est Présente
Ici Aujourd'hui
Comme ailleurs autrement
Sans aucun besoin du Temps
Afin de tranquillement,
Simplement, s'écouler
Comme s'écoule sans jamais se tarir
L'Essence du Témoin
Qui inlassablement se présente
Au couvert d'une multiplication
de l'ETRE
A AIMER SANS CONDITION

JEU pour UN ... JE pour TOUS

Le temps semble passer, les rencontres se succéder, mais rien de ce qui est, tout en n’étant pas ne peut ni s’effacer ni être vraiment autre chose que de la pensée qui circule et s’anime en apparence tandis que le Soleil sourit avec Bien Veillance et S’offre aux regards pour diluer les phénomènes sans substance et amener à Voir que Tout Peut Etre bien que n’existant pas, de même que tout peut exister Sans Etre.

Avec tout l’Amour que cet absolu petit moi d’apparence se trouve être apte à exprimer pour jouer comme tout Un chaqu’Un et s’essayer difficilement à faire La Fête en manifestant sa joie d’Etre, quand bien même le ciel semble gris donnant à croire que le Soleil se cache tandis qu’il se borne à jouer à cache-cache, pour (nous) amener (âmes nées) à la particip Action.

Chaqu’Un ne fait qu’Un, ce n’est pas là le fait de l’Unité mais bel et bien l’Agir de l’Amour en dé- Multiplic Action.

vendredi 13 avril 2007

MOTHERS'HEARTS


SI, SIMPLEMENT


Si, simplement, nous acceptions de voir que tous les face-à-face manifestent la relation d’Amour entre tous les objets et tous les sujets que la Vie impressionne sur La Conscience …

Si, simplement, nous observions cela, maintenant …

Peut-être deviendrait-il alors, aisé, de reconnaître et de comprendre ce qui fait le temps et la pensée, et qu’au-delà de cette perception de la pensée et du temps qui conditionne toutes les identifications à la forme, il ne reste, rien !
Rien d’autre … que la plus extra – ordinaire démonstration de la relation d’Amour qui unifie toute forme en l’Intelligence qui l’a dessinée.

Si, simplement, par ce face à face à l’intérieur du continuum temps/pensée … Chacun se permettait d’observer l’unité de conscience qui relie chaque forme à une autre …
Offrant à toutes l’identique perception du temps et du monde par le regard …
Et par la pensée, l’identique impression d’exister et d’Etre …
Peut-être comprendrions nous l’inconditionnel Amour qui enlace tout un chacun et anime ainsi à chaque ronde d’un univers quelque morceau d’espace jusqu’alors sans vie ni conscience …

N’est-ce pas un véritable pro-Jet d’Amour pour l’Intelligence inerme, que de s’offrir l’aiguillon de la Vie et de s’incorporer en quelque forme ombreusement discernable ?
N’est-ce pas encore de l’Amour, simplement exprimé, que cette offrande d’un unique Soi-même en de multiples reflets imparfaits, mais perfectibles à l’Infini ?

Si ce n’était la Volonté de l’Intelligence, par le jeu de cet enlacement éternel, de générer des aspects démultipliés d’Elle-même, comment se connaîtrait-Elle Etre ?

Et si ce n’était la fâcheuse habitude des reflets en charge de cette manifestation d’oublier le Tout pour la partie et d’instaurer le règne d’un faux être oublieux du Soi, l’unité des individus serait matériellement un état de fait.
La paix, le bonheur, la plénitude de Ce Qui Est, tant attendue, tant appelée par ce qui n’est pas mais se croit ou se veut être, serait reconnue comme le fruit de l’Intelligence enfin justement manifestée.

Si, simplement, nous regardions clairement,
sans attachement excessif à la forme qui s’engendre à l’instant de la plongée dans la conscience du temps et de la pensée du monde,
peut-être discernerions-nous alors le magnifique cercle de Feu manifestant l’universel dessin d’un globe magnifique en lequel l’Intelligence s’incarne,
se manifestant, ici où là, pour des éons et des éons insondables,
perfectionnant inlassablement la conscience,
détruisant inexorablement, amoureusement et sagement les aspérités et les rugosités de l’ignorance qui voilent de cette magique Intelligence, l’active luminescence.

Si, simplement, les formes du Soi se laissaient aller à désirer entrevoir les indifférenciés aspects de l’Intelligence que la Relation d’Amour au moyen du désir, a appelé à la naissance, pour parfaire tel ou tel globe de conscience dans l’infinité de Son Espace, elles se verraient gainées, encerclées de cet anneau d’or garant de l’indéfectible alliance de l’Intelligence et de la Vie, et non pas seulement … d’un peuple.

Si, simplement, dans le temps et la pensée d’un globe la persona des formes acceptait de se diluer dans l’aspect de l’Intelligence qui au plan de l’essence l’anime, et de laisser ainsi, simplement, se manifester l’Amour inconditionnel vitalement introduit au jour de la naissance, elle se maintiendrait naturellement en Amour et grand respect d’elle-même comme d’autrui, se reconnaissant en tout comme toujours face à face à l’Intelligence Vitale, identiquement présente en une forme annexe qui, tout comme elle, s’est enchaînée à ses désirs et épuise son reflet de volonté, à ne vouloir être, que son apparence.

Si simplement …


*********

Un jour soudain,
Dans le temps et la pensée d’un globe
Dont les feux follets des formes personnifiées
Voilent la luminance,
Se profile l’instant
De la nécessité de l’extinction des feux.

… Courage, l’Amour inconditionnel
Enveloppe dès lors Tout entier le globe
Qui s’illumine de tous ses feux éteints,
Impressionnant l’univers
De l’image d’un nouveau Soleil.

Une ronde d’évolution s’achève
Une ronde évolutive commence

mercredi 11 avril 2007

mardi 10 avril 2007

CADEAU D'UNE AMIE

Souffle de vie

De la main étrange
Invisible à ses yeux,
Les lueurs dans la grange,
Tracés mystérieux.

Le voyage ici.
De plein fouet, le soleil,
Le long des murs de vie,
Caresse et s’éveille.

Oubliée de demain
L’ivresse généreuse,
En route vers demain
Suis-je déjà heureuse ?

Je ne peux posséder
Que cette heure de plaisir
Ou les odeurs mêlées
M’appellent à saisir

Cet instant du voyage.
Rien ne se vit encore,
L’amour est un visage
Qui a fait vivre un corps

Que l’inconnu accueille.
Passage des sons,
Passage sur le seuil,
Embrasse mes saisons,

Serre-moi dans tes bras,
Sur ton beau cœur nomade
Que mon rêve soit à toi
Et bien plus qu’une bravade !
Merci à Mavrinounia
qui nous a adressé ce poème

VASTITUDE


Son cœur, seul, manquait de puissance.
Il n’était encore que celui d’une enfant de la Terre
Un rêve d’Amour à qui manquait son Père et son Amant.
A l’aube du Silence trop de cris de douleurs et de Haine
La perturbaient et l’enchaînaient.
Une vieille peau de femme l’abritait, tel un enfant rêveur,
Il dormait encore.
Sous le noyer d’un jardin il appelait à l’éveil tandis que la force d’Amour taraudait les entrailles de la femme utilisant le féminin pour en accoucher Son Principe.
Un long cri de Sirène un son inaudible à l’oreille du non être jaillit de sa gorge et inonda l’espace la clouant sur la croix de l’incompréhension.
Elle était venue, elle est partie lorsque le chant de l’Arc a retenti.

Pourtant, quelque chose est resté ou bien s’est échangé. Ce quelque chose, lourdement, violemment est retombé lui donnant l’impression d’une nuque brisée tandis que vers ses compagnons de l’heure présente elle s’en retourna percevant que de cet aller-retour, nul ne s’était avisé.

Ce quelque chose violemment retombé qu’était-ce ?

Cela contenait de l’Amour
A ne savoir qu’en faire Ici
A ne pouvoir le mettre en place
Tant qu’autre chose ne serait point, LÀ.

Comment tenter de dire ? Pourtant elle me dit :

Je suis, telle une Vastitude, imprégnée de Tout ce qui peut se produire en Elle. Je ne connais rien d’autre qu’Elle, que ce qu’Elle voit, entend, ressent... et tandis que chaque voir, chaque écoute, chaque ressenti modèle spontanément une réflexion déterminant une attitude objective, un effet, un reflet consécutif à la perception commune, Je Me Sais Etre, pleinement vide, vibrante seulement de ce qui vient me toucher.
Etant uniquement Sujet, tout objet qui me frôle, me pénètre ou me heurte détermine ma réponse toujours réfléchissante de l’objet frôleur, pénétrant ou blessant.
Je me reconnais alors telle une matière responsive, comme un miroir réfléchissant tout ce qui veut exister, malléable au plaisir comme à la peine de ce que toute forme, dessine sur mon sein nourrissant la trame de l’existentiel, et trace au plan de l’apparence.
Etant sujet, mon apprentissage est l’objet. J’apprends les formes de l’Esprit-Matière, j’apprends ce qu’est être Nature, être Mère.
J’apprends le neutre, le toujours fécondable, le toujours fécondé.
Ether ou Magma, je suis toujours la même, habitée par le mouvement qui m’Agit et me forme, à sa guise.
Levant les yeux, chaqu’UN me voit alentour traversée par les pluies comme par le Soleil, frôlée par les nuages, irradiée par l’Orage.
Baissant les yeux, chaqu’UN peut me voir, tranquille et sage, tel un lac immense, d’un marine profond, si profond que ne s’y reflète que l’Inconnaissable.
Me suffisant à moi-même pour être parfaite en mon Essence, et me laisser surprendre, innocemment, par quelque rayon passager, quelque Lumière à l’apparence transcendante, je tisse le voile bleu sans lequel rien de ce qui est, ne serait vu ni connu.

samedi 7 avril 2007

ECHANGE


Ne serait-ce pas un véritable fait du quotidien, que de voir chacun tellement infatué de sa petite conscience « personnelle » qu’aucun dialogue ne se construit autrement que comme des monologues qui parfois se rencontrent, tentent de s’ajuster l’un à l’autre mais se contrarient très vite et s’opposent finalement, sans doute afin de ne pas se perdre de vue soi-même.

Chacun, bien assis dans son quant-à-soi, essaie, certes, de dialoguer ; cependant - peut-être parce que ce Mot : « dia-logue », comporte déjà en lui-même une notion de dualité et de séparatisme – chacun se contracte sur son dire, se crispe sur l’idée qu’il retient et accapare comme sienne.

Mots et Idées circulent tels des objets que l’on aurait en notre possession, dont nous craignons de perdre la jouissance et dont nous n’aimerions pas avoir à nous séparer allant parfois jusqu’à espérer et vouloir obtenir les droits et les titres de « penseur-auteur ».

Chacun, ainsi, usant de son illusoire droit de propriété sur son dire et son idée, rêve pourtant, il est vrai, de la communiquer et de la faire « partager » à l’autre.
Son rêve, n’est-il pas irréalisable, du fait même qu’il se croit propriétaire du Mot ou de l’Idée ?
Peut-être n’ai-je pas compris le sens que l’on donne au mot « Echange » ?

Peut-être ne suis-je encore qu’un innocent rêveur qui ne voit que,

l’un par l’autre, l’un pour l’autre, l’un avec l’autre,

tels des vases communicants chez qui,

au profond du regard,

se manifeste le Soi

et qu’en échangeant leur écoute et leur compréhension,

il se peut jaillir, une communication réelle qui enseigne, ce qu’Etre veut dire ?

vendredi 6 avril 2007

Réponse pour Elisabeth










Tout d'abord, BRAVO pour ce blog.
Je voulais mettre un commentaire mais je n'y suis pas arrivée.
Alors voici le commentaire :
"En fait tu arrives à la conclusion que le non choix n'est pas possible sauf si on ne souhaite pas évoluer.
Nous sommes toujours confrontés à un choix, et le fait de ne pas choisir est un choix.
Le fait d'hésiter devant un choix est-il uniquement du à la peur du regard de l'autre ?
Le fait d'avoir simplement peur de se tromper est-il lié inconsciemment à la peur du regard de l'autre, ou bien peut-il être lié à son propre jugement sur sa propre valeur et donc sur la crainte de se dévaloriser.
Le fait de se tromper encore et encore peut conduite à une plus grande peur de l'échec et à ne plus s'estimer du tout, et donc à ne plus vouloir rien entreprendre.
D'ailleurs ne se sent-on pas bien quand on a fait un choix judicieux (je n'ai pas dit juste) ?
Est-ce que cette approche est également liée à la peur du regard de l'autre ou la peur de la marginalisation par le fait d'être différent ?
Je te remercie pour tes réponses et commentaires."

Bisous et bonne continuation.

Elisabeth


* * * * * * *

Elisabeth, merci de tout cœur pour ton courrier, je livre ici même une partie de ma réponse et t’en adresserais personnellement la suite…
Tendrement
Muttifree

En réalité, je ne parviens à aucune « conclusion » (c’est une impossibilité, il faudrait pour cela se convaincre que la connaissance a des limites) j’exprime seulement que ni le non-choix (puisqu’il est le choix de ne pas choisir) ni le choix ne sont réellement possibles. Par ailleurs, il est, me semble-t-il plutôt vain, de vouloir ou de ne pas vouloir « évoluer », l’évolution m’apparaissant naturelle et conduite uniquement par le mouvement de la Vie.
L’homme, tel qu’il se manifeste dans le corps avec sa pensée, m’apparaîtrait plutôt comme une sorte d’automate régit et même submergé par les flots d’impressions et de sensations qui créent la pensée, qui elle-même est le produit de la mémoire.
Je ne cherche nullement à conclure quoi que ce soit, ni à dogmatiser mes réflexions puisque je ne puis être, moi-même, que comme tout un chacun, plus ou moins soumise à la pensée.

Cependant je constate véritablement que dès lors que l’on se soumet beaucoup moins à la pensée et que l’on se libère, de la volonté de faire, du désir d’être autrement ou autre chose, il se passe quelque chose de l’ordre d’une énergie naturelle qui nous démontre que, dans les faits de la Vie aucun choix n’est opérant sur le long terme….
Tous les choix (comme le non-choix qui donc encore une fois est le choix de ne pas choisir, mais plutôt de se laisser aller – ce qui n’a rien à voir avec un lâcher prise) que nous pouvons avoir l’impression de faire au quotidien de nos existences ne reflètent donc que nos désirs de transformation de ce qui est, et que nous souhaitons uniquement « transformer » les choses qui nous insupportent.
Or, ce désir là nous isole, et même nous coupe de la possibilité de se totalement connaître soi-même et de percevoir en conscience et clairement ce qui, en fait, génère ce que nous croyons être notre « Agir ».
Nous croyons choisir de « faire » donc « d’agir » alors que nous ne sommes qu’agités par tous les mouvements de nos humeurs (désirs, peurs, questionnements, angoisse) et de nos croyances (culturelles, philosophiques ou religieuses) en ce qui nous semble ou nous apparaît bien, mieux, ou mal et cette agitation nous sépare de la connaissance de ce qui nous Agit en vérité et nous fait Etre ce que nous sommes.

Ceci dit, ma réflexion sur ce sujet du choix, et donc ce qu’il en résulte par l’écriture, ne représente que ma compréhension peut-être encore partielle de mon observation sur les soi-disant « choix et non choix ».

En cet acte d’écrire et de diffuser ne se manifeste paradoxalement aucune intention réelle, je réponds uniquement à ce qui m’Agit… l’on pourrait dire que cela manifeste mon acceptation à me laisser être telle que je n’ai pas choisi, et à prendre tous les risques que cette attitude peut entretenir dans un monde où le jugement d’autrui est roi puisque chacun s’est livré aux opinions générales bien que diversifiées. Ma nature n’émet aucun jugement quant à ce fait, il n’est en cela qu’une observation de ce qui est en manifestation dans l’instant que tous nous vivons.

INTERROGATIONS


Il apparaît hasardeux d’affirmer quoi que ce soit de ce qui peut être vu, entendu, perçu par les sens, tant que la conscience ne possède ni la mesure ni la connaissance de l’énergie ou des forces qui produisent l’impression.
Ce n’est point là, hésitation … mais prudence … relative cependant … au rythme de ce guide qu’est l’Amour en un quelconque et multiple de ses reflets et voiles qui engendrent la vision.
Ce corps a tressailli trop souvent accablé par les craintes et les doutes que générait l’impact des mots affirmatifs assénés par des flots houleux de personnages chez qui « le moi se dit » « Connaissant ».

Le cœur, avons-nous entendu parfois … reconnaît celui qui dispose de la Connaissance …


QUESTIONS

Le cœur ne se laisse-t-il jamais circonscrire par les mots en capitales sournoises que dessine, ici ou là, quelque sage assis, enveloppé et caché par sa panoplie de maître à penser, ou quelque mendiant d’absolu rêvant d’une impossible négation de l’être en soi dans le but impossible, inavoué, de tarir le mouvement naturellement inextinguible de la Vie ?

Un homme ou une femme de ce temps, ne possèdent-ils pas essentiellement et nécessairement, en égalité parfaite, l’opportunité d’un faire ou d’un dire totalement absout des idées conventionnelles que délivre quiconque pense encore qu’il existe un modèle précis et inéluctable de réalisation de l’Etre ou de l’Homme ?

Pourtant observons bien, tant qu’existe le Voir, quelque soit la forme de ce Voir, n’existe-t-il pas une trace de pensée ?
La pensée n’est-elle pas la créatrice, l’unique metteur en scène et en forme de notre Voir ?

jeudi 5 avril 2007

DIRE ...

Dire … et écrire … sans trop se soucier de l’origine du jaillissement verbal … n’est-ce pas là un commencement de manifestation de Vie.

Le premier cri, du premier homme, qu’il soit mélodie ou onomatopée n’était-il pas un balbutiement du « Je Suis », un cri d’étonnement devant ce pouvoir exprimer ce qu’il est, sans opportunité encore de se discerner comme simple témoin d’une existence qu’il constate mais ne connaît pas ?
Témoin penseur, démonstrateur d’un jeu de Son et Lumière que l’œil et l’oreille capteront dans le but inconscient d’une imitation malhabile.

Que ne sommes-nous simplement musicien … !
Il suffirait à chacun de s’accorder à la mélodie qui vibre en l’oreille.
Seulement voilà, le don est total, l’homme témoigne, par sa parole,
de l’Art Magique du Verbe, qui instruit, sur symphonie d’Univers.

Depuis les premiers moyens, accordant des ah avec des oh, heureusement souvent accompagnés de splendides hi hi hi décorant d’un sourire la bouche des témoins penseurs, nous ne cessons néanmoins d’accrocher de lourdes et vaines guirlandes de mots qui jamais ne seront l’objet en sa globalité.
Fasse que le Son que nos mots révèlent secrètement, se montre pur, et innocent, afin que tous les mots énoncés ne deviennent plus ces maux qu’aux petits matins de nos quotidiens il nous faut avaler et digérer.

mercredi 4 avril 2007

RISQUE D'ERREUR


Au risque de me tromper,

Du plus lointain dégagement du souvenir,

C’est le verbe, Aimer, qui porte et soutient tous les instants

Où le taire m’est apparu plus amoureux que le dire,

Où éviter, manifestait un vrai choix d’amour,

Où faire voulait témoigner, même sous inconscience, d’un agir en substance

Où l’idée de subir n’était que de la pensée malveillante cherchant à m’écarter de l’acceptation de ce qui est,

Où attendre permettait au doute de s’envoler,

À la patience de se développer,

Au cycle d’un temps encore inconnu de venir en manifestation,

M’affirmant à moi seule que l’idée même, de stagnation, ne peut exister en l’Essence,

Qu’hésiter ne s’imposait en conscience qu’en ces instants où la peur paralysait le corps,

Générant, finalement, d’une manière ou d’une autre,

Ce qui toujours a été, est et sera,

Le Mouvement de Vie.

LE NON-CHOIX EST UN CHOIX




Que pourrais-je choisir ? !

Au-delà du titre d’une publication intéressante tant elle s’exprime comme un reflet quasi magique de notre société de consommation, il semble réel et vrai que tout en ce monde soit une question de choix.

Ne serait-ce pas cette aptitude au choix - chez l’homme doté d’une nature pensante, nanti du verbe qui le différencie de son animalité organique – qui démontre en première instance l’agir possible d’une conscience individuelle (plus que sûrement soutenue par une Conscience Universelle sinon comment se manifesterait-elle ?) ?

Aptitude au choix, liberté d’Etre ceci ou cela, ainsi ou comme çà … anxiété, angoisse, tourments des questionnements démultipliés sous la force de la nécessité du choix qui permettra peut-être la manifestation de notre réelle liberté d’être. Grande question…

N’avons-nous finalement pas peur … d’être … et d’être libre … n’avons-nous pas peur de nous désigner « différent » « marginal » ?

Ne vivons-nous pas dans la peur du regard des autres ?
La peur d’être libre du regard d’autrui nous courbe l’échine et nous avons peur, peur d’Etre, et peur d’Etre … Seul !
Peut-être vaudrait-il donc mieux, ne pas choisir … ne pas avoir à choisir.

Ce challenge apparaît comme une impossibilité manifeste dans la mesure où chaque fois que l’on pense n’avoir pas choisi, il s’avère visiblement que le non choix provient du choix de ne pas choisir …
C’est le chien qui court sans cesse après sa queue … la volonté du penseur humain, de l’acteur qu’il se pense être sur la scène de la Vie, est inopérante !

Il n’est que la partie organiquement animale de notre être qui pratique en toute quiétude le non choix … le corps ne se laisserait jamais choisir de cesser de respirer, ni de ne pas assimiler la nourriture ingérée puis de ne pas en évacuer les déchets.
L’évolution organique d’un être appartient donc à un principe automatique ne générant aucun choix, aucune incertitude … comme simplement géré par la tentative expérientielle de … on ne sait qui … on ne sait quoi … La Nature ?

Qui est La Nature … nous ne pouvons que faire le constat de Sa Présence, et nous tenir admiratifs, sans réponse.

Au cœur même de ce processus automatique de l’évolution inconsciente tout semble se passer suivant une loi de causes à effets en laquelle l’existence apparaît de façon « Naturelle », mécanique, certaine … et plus que mystérieuse et énigmatique, depuis l’apparition de la Conscience dans le cerveau d’un être biologiquement animal qui, peut-être s’est levé pour marcher … mais seulement à l’instant où il fut doté du don de penser, verbaliser, conceptualiser et d’ainsi pouvoir se dire :
Faut-il, faire, ou ne pas faire, faire ceci plutôt que cela … Suis-je ou ne suis-je pas ?

Depuis cette impensable révolution de l’évolution malgré toutes nos tentatives inconscientes le non choix est impossible … l’existence … la sensation de l’existence nous offre l’impossibilité du non choix pour que nous nous trouvions, en toute liberté, devant le choix :

- de rester dans l’inconscience au cœur du mirage de notre forme et de la psyché,

- de subir la loi de cause à effet sans chercher à en comprendre les processus et de rester ainsi à l’intérieur de l’étape animale de l’évolution,

- de devenir conscient et de participer à cette œuvre créatrice originelle que nous ne comprenons pas, en dynamisant, en extériorisant l’Intelligence qui a été offerte à l’humain et en la reconnaissant être à l’œuvre partout et en tout, en chaque être, en chaque forme naturelle consciente ou inconsciente,

- d’agir, enfin pleinement conscient de cette attribution divinement naturelle glissée en fond d’œil, en faveur de cette Conscience Universelle de l’Etreté, puisque tout ce qui est, que cela se voit ou seulement se devine, Lui appartient.

REGARD SUR HIER



Mon regard sur « Hier » n’appartient nullement à la nostalgie.
Il n’entretient ni regrets, ni remords.
Il se pose, comme une nécessité de, récapitulation.

Tandis qu’invariablement, Aujourd’hui, accourt et s’active, instantanément, spontanément, avec et dans la fièvre des sensations que génère la découverte de cet incessant « renouveau », Hier se découvre, et révèle toutes les questions qu’il est bien inutile de poser, toutes les quêtes de « destination », tous les comment, tous les pourquoi d’un non-être évident.

A suivre le mouvement de nos pensées, il devient possible de percevoir le temps qui s’accélère, réduisant l’espace jusqu’au point de l’immobile néant, de ce vide si extraordinaire plein, qu’il permet,
la germination de tous les possibles.

REGARD


Près de la fenêtre, face à la rue qui déroule ses kilomètres vers un ailleurs infini, mon regard accroche la lumière de la colline environnante.
Immobile, soudainement coite au profond et au-delà des sens … réalité, miroirs, reflets … que sais-je ?
Tout se trouve confondu dans un instant de paix inimaginable !
La colline, immobile … et ce moi … qui regarde hors de la fenêtre, immobile aussi, la contemplant.
Que sais-je d’elle et de qui la contemple ?
Que savons-nous … du regard, de la fenêtre, de la rue qui déroule ses kilomètres que quelque autre regard tronçonne et mesure ?

Que savons-nous … de la colline qui paraît, en deçà de son immobilité, frémir sous l’air du temps que la pensée désigne quelque instant, à l’extérieur du regard tranquille.

Que veut dire cet instant qui se creuse au fond du regard, qui se gonfle et s’élargit, générant entre elle et ce moi, comme un sourire de reconnaissance, une vallée en laquelle le monde défile, revêtant le site mémorisé de tous les autres paysages possibles …

… et tandis que les maisons de la vallée se dénudent une à une sous la force habile de la pensée qui les gomme ou les reconstruit à la lueur de la mémoire des mondes … La Nature, alentour, se tient tranquille, toujours elle-même.

Sous le regard, la forêt s’étend, se niche, dessine la colline, se moquant bien de savoir de quelles essences elle se constitue.
Il n’y a que ce moi, seulement un regard, rien qu’un regard qui, par saccade se fige et croit s’animer au rythme de ses multiples interrogations : qui est celui-ci ? Qui est celui-là ? Qu’est-ce que cela ?

La Nature s’indiffère de ce qu’Elle Est, arbre ou forêt toute entière, vallée ou colline, éléphant ou gardénia, homme de chair ou cristal, Elle Vit.

Elle vit chacune des fractions animatrices de l’Intelligence qui la compose comme une symphonie, toujours inachevée.

Ce ne sont que des éclats de « moi », des personnages, d’ombreux reflets du soi animés d’un mouvement virtuel, alourdis et embarrassés par le flot de leurs faires, qui étiquettent ce qu’ils croient voir en termes d’objets et déclarent formellement toute vision comme une nécessaire possession.

Ne souhaitant rien lâcher de peur de ne plus exister, les personnages nomment et catégorisent ce dont La Nature s’indiffère en Vivant chaque fraction de ce qu’Elle Est Tout Cela.

Dans le centre du regard, qui coexiste avec elle et en elle, (sinon la verrait-il ?) la colline se dissout n’offrant plus d’espace pour se différencier dans le voir … il n’existe plus de différence que pour le savoir, dans la mémoire de ce qu’elle est là et que ce corps est là la contemplant, soudés par l’instant communicatif particulièrement relationnel.

Silence, Immobilité, Immuabilité … Amour.

Le je, reste là, c’est sûr, enregistrant, mémorisant sans le vouloir ni le savoir l’instant sublime d’une rencontre immortelle.
Mémoire … d’une couleur intensément vivante, verdoyante d’une atmosphère irisée de mille et mille vies se côtoyant sans se heurter, dans un espace sans espace qui cependant enregistre et inscrit l’instantané des formes multiples que peut prendre un monde de conscience pré-Visionnelle.

Que sais-je ? Que savons-nous ?
Ce je, se tient debout, semble-t-il, devant une fenêtre qui parce que trop connue se redessine soudain derrière l’œil encore agrandi, plein du souvenir des lacs, des océans, des pays et des villes, des couleurs et des sons qui sont venus se faire voir d’un seul mouvement du regard, au creux d’un espace tranquille entre une colline et un moi, la contemplant.
Et tout est là encore … incorruptible …
Mémoire … !

La forêt, qui trace la colline sans aucun arbre décidé à dissimuler l’unité de son dessin. La vallée, sillonnée d’avenues, de rues, d’habitations grouillantes de personnages agités qui se pressent, se croisent, se bousculent sans se voir.
La maison, en laquelle ce « je », pose son regard, étageant par paliers des êtres qui ne communiquent qu’à l’occasion de quelques bavardages de politesse oblige : avez-vous vu le temps qu’il ne fait pas bon voir en ce moment ?

Et, les paroles vaines et tristes derrière les sourires de façade craquelée, mouille et détrempe les ailes de l’Amour qui se voile et se tient au secret au fond des cœurs que personne ne sent vibrer tant trop occupé à ne se préoccuper que de l’organe qui palpite, se desséchant peu à peu sous l’effet des fibrillations intermittentes que génèrent toutes les peurs inutiles.

Les fleurs sur le balcon ne se rient point trop du vent qui les frôle parfois comme un amoureux sournois, prêt à vibrer d’une claque retentissante pour les jeter à terre, écarteler leurs bras, écimer leurs tendres têtes qui vacillent sous les chocs.
Identiques à leurs amies de la colline, patientes plutôt que soumises, elles s’offrent, prêtes à mourir sous la force innocente de la pluie qui les frappe et les humecte aussi d’un nectar qui les fera belles à voir.