Au risque de me tromper,
Du plus lointain dégagement du souvenir,
C’est le verbe, Aimer,
Qui porte et soutient tous mes instants
Où le taire m’apparaît
Plus amoureux que le dire,
Où éviter, manifeste mon vrai choix d’amour,
Où décider témoigne, même sous inconscience,
D’un agir en substance où l’idée de subir
N’est qu’une pensée malveillante
Cherchant à m’écarter
De l’acceptation de ce qui est,
Où attendre sereinement, tranquillement,
Permet au doute de s’envoler,
À la patience de se développer,
Au cycle d’un temps, encore inconnu,
De venir en manifestation.
Amie de moi-même,
Autant que de l’altérité ambiante
Mon cœur affirme en profondeur
Que l’idée même, de stagnation,
N’existe pas au plan de l’Essence.
Qu’hésiter ne s’impose en conscience
Qu’en ces instants où le voile d’un doute
Paralyse la sapience du corps sentant.
… le verbe Aimer,
Instruit l’initiation Humaine
Au fil spatio-temporel de l’existence
Exerçant la conscience à parcourir
Le Mouvement de la Vie.