1972 … C’est décidé, je me dois de m’asseoir… me voilà donc, assise…
Dès lors, tout, dans la perception du monde en lequel l’on se pense vivre apparaît comme notre propre création, expérience sensitive bien différente de ce que ce qui se dit, de ce que l’on a entendu, ici ou là, avant de s’asseoir en soi, avant de se concerter au centre de l’apparence et au-delà …
Dans le ressenti confortable d’une assise qui unifie chaque parcelle d’un corps immense et lourd, la perception fausse de l’unité corporelle, de cet objet perçu comme réalité, se dessine autrement, se vaporise et se démontre toute entière contenue dans le temps et ses mouvances, non plus traquée par l’éphémère, la disparition, la dissolution… mais aérienne, volatile et libre de se mettre en image et en forme, à la mesure et à la hauteur d’une essentielle imagination créatrice.
La fluidité et l’élasticité des ondes lumineuses qui offrent l’illusion de la solidité manifestent magistralement l’Art subtil de l’Ether.
La pensée suffit pour ordonner le mouvement et l’aspect de l’onde….
Et n’existe plus aucun possible arrêt sur image, le mouvement, l’ondoiement se perpétue incessamment au fil de l’idée d’un regard qui rythme un temps zéro sur le fil laser duquel s’ordonne le tout possible.
Les ondes miroitantes se déploient d’un centre source à l’autre sans jamais discontinuer, c’est un voyage qui ne comporte aucune escale, un pèlerinage de formes mouvantes qui se déroule à l’infini dans l’infini…
L’espace est la matrice d’un regard en lequel, seules, les ondes lumineuses s’enlacent et se caressent et forment, selon l’intensité de leur baiser, volutes, sphères, tétraèdres et pyramides ondulantes qui, à peine dessinées se déploient, se rencontrent et s’aiment, érigeant une multitudes de formes nouvelles tout autant attractives, floralies de rythmes nouveaux, symphonies de couleurs, d’odeurs et de sons pleins de saveur, qui renouvèlent frôlement et caresses, générant la naissance et l’animation de kyrielles d’ondes rayonnantes, irradiantes, créatrices en elles-mêmes d’organes numériques et subtils qui bientôt dans l’immensité d’un chatoiement réflexif feront entendre les adagios magnétiques des champs énergétiques vibrant de vie, et une infinité inconcevable de sérénades chimiques et biologiques…
Et dans la fourmilière de toutes les combinaisons du langage inconnu, de l’éther, des liquides, des gaz, se traduit peu à peu la solidité apparente d’un monde…..
11 commentaires:
Hello Mutti free
Je t'adresse toute mon affection, et mon amitié
Cela faisait longtemps que je n'était venu, alors quoi de neuf sous le soleil ?
Tout est vieux, la souffrance est toujours au rendez-vous ?
Mais je lis que tu t' assoie,c'est chouette, le plus difficile c'est pas de rester assis, c'est de laisser les créations passer.
Avec l'esprit en vacance, notre nature se révèle, simple et lumineuse.
Bisous à bientôt
Home64
- http://meditation.skynetblogs.be/ -
Hello Home64, c'est une joie réelle de te revoir ici, toutefois le titre signifie que c'est en 1976 que je me suis "assise" pour la première fois... comme tu vois ça fait un bail !
Et le texte date de la même époque... En réalité, au coeur des secondes qui défilent les unes derrière les autres, il m'arrive de ne point trop trouver "à dire" pour nourrir ce blog, cet outil de "partage" alors je revisite mon parcours, sans nostalgie aucune... une simple histoire de partage, toujours le partage...
Se laisser être et partager... c'est aussi cela, le simple...
Toute ma joyeuse affection.
oui s'asseoir et attendre le silence en soi .Mais que c'est difficile,le vie appelle et le monde et sa diversité. Souffrir pour vivre et pour éprouver le plaisir des sensations!
je suis très heureux de voir mes photos sur ton site
Bonsoir cher Lasiate, je suis tellement "fan" de ton regard sur la vie que je ne puis résister à l'idée de montrer ce que tu fais...
L'assise dont je parle est un geste physique, en effet, pour atteindre au silence et la paix, mais ce geste amène une autre assise, intérieure et discrète, qui permet de vibrer à tout ce que la Vie et le monde nous offre à voir et à aimer...
Bonjour à toi...un texte profond et juste sur la conscience de soi et des autres, le silence pour mieux se comprendre et s`apercevoir de ce qui réellement nous entoure et fait partie de nous: la vie....das sa totalité....bisous doux.
Merci Manuela, oui, ne jamais cesser d'être conscient de tout ce qui génère Le Tout et nous permet d'en être Le Témoin... Tendres baisers.
Belle prose dominicale !
Merci Thierry... j'avoue ! ce fut un dimanche de prose paresseuse... et d'envie de faire ressurgir un écrit oublié daté de Septembre 1972(pas un dimanche)... mais le temps est relatif, n'est-ce pas...
Bon week.
En réalité rien de pire que ceux qui se disent spiritualistes et ont peur de regarder en face la violence. C'est parce qu'en eux-même elle n'est pas éteinte. Tous ces sacro-saints ne méritent même pas le détour. L'envie du meurtre, la trahison des leurs et la baise les habitent, mais ils convertissent tout cela en belles images, en fausse écoute, en bourgeoisie!
Je ne vais pas plus loin, je n'ai pas envie d'être méchante. Simplement dire ici qu'il est très facile de parler d'amour quand on suit des schémas d'une totale banalité, ceux de la haine d'un peuple plein d'envies.
Il est facile de manipuler quelqu'un et de le renier plus tard. Mais rassure-toi, cela ne me touche pas plus que ça, j'ai l'habitude.
Ophelie
L'assise permet aussi cela : ..reconnaitre et accepter la colère qui est enfoui au fond de nous...sans jugement pour accèder et et redécouvrir en soi la bonté fondamentale . Douce soirée
Anne Marie
Je trouve les textes intéressants mais je suis surtout fascinée par tes créations numériques. C'est de l'ART. Bises.
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