lundi 22 décembre 2008
Il était une fois... NOEL ...
mardi 16 décembre 2008
Ci-gisent les mots...
Par delà la fenêtre qui pouvait encore, il y a si peu, emporter son regard, se posent désormais, pour un temps indéfini, gigantesques et monstrueux, les immenses oiseaux métalliques que l’on nomme, les grues… Elles élèvent peu à peu les cages bétonnées qui, dit-on, serviront de toit aux démunis, aux abandonnés, que les chaos de la société avaient, mensonge éhonté, en d’autres temps, rejeté, déboussolé…
L’imparable mouvement de la nécessité glisse au cœur d’une frêle cité les rouages et les accents circonflexes de la modernité.
Jamais plus, elle ne pourra évoquer l’énergique candeur de son regard survolant le si proche horizon de la colline où la majestueuse beauté des arbres ne lui cachait pas la forêt…
Ci-gisent les mots de son intemporelle contemplation….
…Près de la fenêtre, face à la rue qui déroule ses kilomètres vers un ailleurs indéfini, mon regard accroche la lumière de la colline environnante.
Immobile, soudainement coite au profond et au-delà des sens ... réalité, miroir, reflets ... que sais-je ? Tout se trouve confondu dans un instant de paix inimaginable !
La colline, immobile ... et ce moi ... qui regarde hors de la fenêtre, immobile aussi, la contemplant ...
Que sais-je, d’elle, et de ce qui la contemple ?
Que savons-nous de nous, du regard, de la fenêtre, de la rue qui déroule ses kilomètres que quelque autre regard tronçonne et mesure ?
Que savons-nous de la colline qui paraît, en deçà de son immobilité, frémir sous l’air du temps que ma pensée désigne quelque instant à l’extérieur du regard tranquille.
Que veut dire cet instant qui se creuse au fond du regard, qui se gonfle et s’élargit, générant entre elle-et-moi, comme un sourire de reconnaissance, une vallée en laquelle le monde défile, revêtant le site mémorisé de tous les autres paysages possibles ... et tandis que les maisons de la vallée se dénudent une à une sous la force habile de la pensée qui les gomme ou les reconstruit à la lueur de la mémoire des mondes ... La Nature alentour, se tient tranquille, toujours elle-même.
Sous le regard, la forêt s’étend, se niche, dessine la colline, se moquant bien de savoir de quelles essences elle se constitue.
Il n’y a que ce moi, derrière le regard qui par saccade se fige, qui s’interroge et demande : « qui est celui-ci, qui est celui-là ? Qu’est-ce que cela ?
La Nature s’indiffère de ce qu’elle soit arbre ou forêt toute entière, vallée ou colline, éléphant ou gardénia, homme de chair ou cristal. Ce ne sont que des personnages qui nomment, étiquettent, catégorisent. La Nature s’indiffère de ce qu’elle vit en ses fractions animatrices de ce qu’elle est, Tout Cela.[…]
Ci-gisent des mots, leur ensevelissement n’est pas triste… ce n’est qu’un au-revoir… et il lui vient déjà des visions de terres vierges, d’étendues herbeuses que n’atteindront jamais les oiseaux métalliques ; il lui vient déjà des visions de terres prolifiques peuplées d’arbres frères utérins de la terre-mère, où des hommes et des femmes aux yeux tendres et ouverts s’en viendront coudre, point à point, les circonférences protectrices et chaleureuses d’habitations ancestrales… qui deviendront les bienfaisants villages du peuple de la Nouvelle terre…
Ci-gisent des mots qui refleuriront par-dessus la tombe…
Le temps importe peu aux guerriers de la lumière… ils savent que pour cueillir un fruit l’on doit attendre son mûrissement…
Muttifree
dimanche 14 décembre 2008
QUESTION ...
Photographies de Fiona Watson, Salomé, Stephen Corry, Mark McEvoy, William Milliken
René Char.
Le rejet des différences n'appartient-il pas aux délires de l'esprit de comparaison, qui laisse entrevoir, chez ceux qui tristement le pratiquent, que l'orgueil des certitudes élitistes, l’agitation mentale inactive et l’avidité d’un regard mi-clos.
Qu’est-ce donc que cet esprit de comparaison ?
Qui est-il sinon celui qui s’arroge l’idée du bien et du mal… et l’habille de toutes les déclinaisons qui deviennent le beau et le laid, le juste et l’injuste, le vrai et le faux, le normal et l’anormal…
Qui est-il sinon l’outil de toutes les arrogances, de toutes les tyrannies, de toutes les prises de pouvoir sur autrui.
Qui est-il sinon, le germe de toutes les dépressions de ceux qui se comparant « moins bien » « moins beaux » « moins intelligents » « moins ceci moins cela », vont en venir à mépriser, maudire, mutiler leur propre être… et soudain assujettis à cet esprit vont sombrer dans la négation de ce qu’ils sont, jusque parfois la négation totale de l’humanité au profit d’un dieu vengeur et destructeur…
Qui est-il sinon celui qui perpétue l’idée que l’humilité et la sagesse humaine des peuples premiers n’offrent aucune utilité à l’intelligence technicienne des peuples seconds, et que le temps des nouveaux mondes peut les absorber et les faire disparaître….
jeudi 11 décembre 2008
Aluna et Les Kogis
Chez les Kogis, c'est « Aluna », la pensée ou l'énergie qui a crée le « vivant ».
Certains enfants sont sélectionnés pour être « Mamu »; leur éducation vise à rentrer en relation avec l'esprit de chaque chose.
Lorsque leur enseignement prend fin, le Mamu qui a accompagné son élève prononce alors la phrase rituelle :
« Tu as appris à voir à travers les montagnes, à travers le cœur des hommes, tu as appris à regarder au-delà des apparences, maintenant tu es un Mamu. »
Texte empruntés à
http://infoskogis.free.fr/
A VISITER EGALEMENT
http://www.tchendukua.com/
mercredi 3 décembre 2008
Marcher...
je m'abreuve du vivre de l'air et de l'eau,
mental clos, oreille attentive
le corps inspire et expire
au rythme du pas qui vibre
au toucher de la Terre...
Je suis, est au pas simple de la promenade
sans but ni recherche d'une transcendance
l'Amour me tient la main
…
vendredi 28 novembre 2008
ELLE, pense à lui...
Elle pense à toutes ces rencontres que la vie organise comme un brouillon de soi-même pour se mieux voir. Se mieux reconnaître en de multiples facettes.
Pas toujours reluisantes les facettes, pas toujours plaisantes à regarder, mais tout de même, cette observation de soi par le monde, c’est fascinant.
Dans le doux, le bon, le plaisant, lui, il existe, bel et bien, et véhicule d’harmoniques miroitements ; et cette part masculine, si difficile à accepter lorsque le corps, féminin, prend trop d’importance, c’est étrange, intéressant.
Finalement, c’est très acceptable et agréable.
Elle pense à lui, jusqu’à percevoir réellement le feutre bleu à pointe fine qu’il tient entre ses doigts. L’encre bleue s’écoule en veines fines et peuple le carnet, qui s’emplit de mots, de phrases courtes ou longues. Mots et phrases brassent les idées qui trottent et désirent dérouler une nouvelle, un roman, une histoire…
Ils se parlent, ils se taisent aussi, au rythme de l’existence qui va, et vient.
Il parle de tout, et de rien… tout comme elle qui ne sait que participer, répondre à ce miracle des rencontres et entretenir le plus sincère des dialogues.
Elle pense à lui, lovant des mots de tous les jours au cœur des lettres qu’ils se partagent. Elle pense à lui et le voit, comme s’il s’était assis tout près, face à face…elle se raconte, il se raconte. Ils effacent les mystères, ils s’énoncent en duo ce qui au quotidien de l’existence renonce au dévoilement.
Elle pense à lui sans nul besoin de l’imaginer, de lui dessiner un corps… ils se sont décrit furtivement, histoire de se dire un peu plus, de s’imager eux-mêmes sans y mettre de réelle importance.
Histoire de se dire, tels, que le monde les dessine mais qu’importe le dessin.
Elle pense à lui.
Elle entend au creux des mots, au profond des phrases qu’il livre ici où là au plaisir d’écrire, la résonance intense des désirs masculins.
Il demeure en sa vivante et mature jeunesse tandis que chez elle, l’âge inscrit doucement, fermement, les filigranes de la libération d’une trop ardente féminité.
Elle pense à lui.
Et à la joie, de l’échange, des rencontres.
A la joie des duos qui se forment ou se déforment et déclinent le mouvement imparable de l’éphémère réalité.
Elle pense à la joie … qui résiste au temps qui passe.
mardi 25 novembre 2008
Fragmentation, Morcellement...
Quand bien même serions-nous désireux, capables de méditer, de méditer vraiment, c’est-à dire de bien écouter et regarder en nous-mêmes, par nous-mêmes, et donc très lucidement, chaque instant de notre existence, sommes-nous véritablement intéressés par ce qui se dissimule au plus profond de cette caverne que l’on nomme l’inconscient, cette sorte de patrimoine individuel et collectif formé par le passé ?
Cette part, objective - dite consciente - de nous-mêmes, cet aspect de la pensée empli de convictions, de certitudes, d’affirmations, nous permet-elle vraiment, de pénétrer les couches profondes qui nous offrent à croire que nous sommes ainsi que nous nous voyons et l’affirmons, et à penser que l’autre est ainsi que nous le voyons ?
Nous donnons-nous, à chaque instant, l’opportunité de percevoir en toutes nos activités extérieures (pensées, paroles, agissements) le vaste contenu du passé, l’héritage en quelque sorte d’une race, d’une ethnie, d’une région, des dogmatismes religieux etc.
Nous offrons-nous réellement l’opportunité de discerner les divisions basées sur une opinion, elle-même axée, orientée, sur une « expérience » passée, un savoir et une kyrielle de conclusions et d’opinions émotionnelles hâtives.
Quand bien même une profonde interrogation nous aurait-elle portée vers une quête spirituelle, vers la méditation, vers la question de l’Eveil… percevrons-nous combien nous observons l’existence, dite la vie, d’une façon fragmentaire, morcelée.
Nous offrons-nous l’opportunité de pénétrer la réalité de nos existences et de discerner que toutes nos actions se construisent à partir de modèles, de formules, d’opinions et de conclusions, toutes issues du passé qui projette incessamment la pensée d’un idéal à partir duquel nous allons pouvoir organiser, croyons-nous, du nouveau, du beau, du neuf… ?
lundi 17 novembre 2008
Le mot en question ...
Les murmures de la Nature ancestrale et innocente sont toujours émouvants et éclatent comme une détonation qui percute la personnalité lorsque l'imprégnation silencieuse, insidieuse et persistante, lui révèle les aspects vains et puérils de la volonté ou du désir de se croire "maîtres" de la sensation existentielle...
Alors… l'abandon des questionnements, le silence mental devient un impératif pour résoudre la douleur de la morsure létale que la personnalité dite humaine s'inflige...
Alors… la tentation du silence se révèle comme un bienfait, libérant toutefois un ultime paradoxe… le silence pour être véritable, exige la mort de la signifiance, la mort des concepts, une mort décisive au profit du Nom, de la nomination exacte et véridique des phénomènes qui engendrent notre vision du monde…
Ultime, subtil et secret questionnement inaudible… qui engendre toutes les quêtes de subsistance de la pensée, des mots, de la parole croyance se désirant….signifiante…
Alors résonne… au plus profond de la mémoire des mots… la parole de l’Ecclésiaste…
Vanité des vanités ! Vanité des vanités ! Tout est vanité !
Quel profit l'homme retire-t-il de tout le labeur dont il se fatigue sous le soleil ?
Une génération s'en va, une génération arrive, mais la terre subsiste toujours.
Le soleil se lève, le soleil se couche, et il se hâte vers son lieu, d'où il se lève de nouveau.
Le vent souffle vers le sud et tourne au nord ; il tourne, tourne sans cesse, et il recommence ses mêmes circuits.
Tous les fleuves vont à la mer, et la mer ne se remplit point ; au lieu où les fleuves se rendent, ils s'y rendent toujours de nouveau.
Toutes choses peinent au-delà de ce que l'homme peut dire ; l'œil regarde et n'est jamais rassasié, l'oreille écoute et n'est jamais remplie.
Ce qui a été, c'est ce qui sera, et ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera : rien de nouveau sous le soleil !
jeudi 13 novembre 2008
Tropique de l'âme...
Que pourrions-nous chanter encore que nos voix n’auraient épuisé pour que « Je Suis » paraisse et se concrétise d’une manière qui soit fidèlement le dessein de l’origine, tandis que chacun revêt incessamment l’autre, de son personnel vêtement…
Que pourrions-nous exprimer encore de notre attente sans lassitude qui traduit à tout instant l’Etre abandonné au Silence et à la Vacuité de l’Essence… pour que le monde formel entende mieux et davantage…
Comment ne pas nous taire, lorsque le bruit se fait si intense que le monde formel semble s’en boucher tous les recoins de la Conscience, jusqu’à s’en étouffer d’incompréhensions…
Que pourrions-nous encore dévoiler des candeurs enfantines et de la tendresse véritable à tant de vieillards de l’ombre qui dessinent « Je Suis » dans le brouillard et les gouttes grises d’une maladive complexité mentale…
Que pourrions-nous laisser transparaître de la Joie à ne vivre simplement que ce qui se dessine ici et là, sur un instant jaillit d’une impression du Temps, quand bien même toutes ces épures tracées par la persistance de la mémoire n’appartiennent qu’au dessein de l’Essence…
Comment au cœur de notre Nature, ne pourrions-nous plus nous exercer à vibrer d’Amour, alors que cette offrande nous donne à aimer jusqu’à l’ombre de toutes créatures encore tourmentées par le regret et le souvenir de la plénitude ardente et mouvante du souffle silencieux qui permet aux créations de la pensée, d’apparaître…
mardi 11 novembre 2008
Saison des pluies...
... les frangipaniers ont accueillis l'ondée salvatrice...
... le soleil ardent a repris sa course...
je pense à vous tous et mon ombre
vous adresse un tendre coucou...
... les oiseaux nous rejoignent...
...certains déjeûnent auprès de nous...
Nous nous préparons pour une visite au parc botanique légué par Coluche...
...à tout bientôt...
Mutti
vendredi 7 novembre 2008
Retour...
Il se souvient que là-bas… lorsqu’au soir tombant le miracle solaire se dissimule, le miroir parfait d’une piscine à débordement sollicite encore l’éblouissement du regard… tandis que les légions de minuscules grenouilles antillaises chantent et glorifient l’assoupissement de la nature.
Mutti
jeudi 23 octobre 2008
lundi 20 octobre 2008
Voyage...
… Et lorsque le temps retient quelque instant le pèlerin dans le magma des ses impressions psychologiques environnementales, l’œil frontal, tel le zoom d’un appareil photo guide la conscience vers une compréhension plus vive, plus nette, des opérations du temps.
Le voyage est difficile, et lent, pour quiconque se complaît encore à croire qu’il déroule l’existence au gré de ses désirs.
Dans le désert virtuel d’un mental programmé, le tissage serré des impressions et des sensations se révèle telle une sombre forêt à l’orée de marécages profonds en lesquels le voyageur peine et s’essouffle et quand bien même il atteint la forêt s’imaginant se sortir du bourbier exhalant ses humeurs acides, le voyageur osera-t-il, plus loin, plus profond encore, s’engager dans l’ombre, se confronter aux arêtes épineuses des ronciers et du fouillis forestier qui ralentit le périple et enracine le désespoir.
Avant même que d’approcher l’orée de la forêt, la tentation est grande de s’abandonner au bourbier, de laisser la vase envahir les sens et d’y enfouir toute conscience au point de n’être plus en mesure d’entendre l’étrange et joyeuse clameur des oiseaux mythiques qui s’ébattent sur la canopée des grands arbres, entonnant le chant d’appel qui entraînera le miraculeux sursaut du pèlerin.
L’appel du vide est un miracle, c'est l’instant du saut extraordinaire qui emporte le voyageur à l’assaut des drus embroussaillements qui préparent aussi bien le timoré que le téméraire à la pénible traversée de la forêt.
Découvrir la clairière est la plus suave des espérances, mais aussi la plus dangereuse des aventures pour qui s’avance dans l’idée d’une réussite personnelle.
La Vie est un langage, la Nature est son chant…
mardi 14 octobre 2008
Analogie...
« La conscience universelle est souvent comparée à l'océan : une masse fluide, indifférenciée, et la première phase de la création correspondrait à la formation de vagues.Une vague peut être considérée comme une entité individuelle, et pourtant il est évident que la vague est l'océan, et l'océan la vague.
Il n'y a pas de séparation ultime.
La phase suivante de la création serait une vague se brisant sur les rochers et vaporisant l'air de gouttelettes d'eau, qui existeront en tant qu'entités individuelles pendant une courte période, avant d'être à nouveau avalées par l'océan.
Ainsi, nous avons là des moments fugitifs d'existence séparée.
Mais imaginons maintenant de l'eau qui s'évapore et forme un nuage. Maintenant, l'unité originelle est obscurcie et cachée par une véritable transformation, et il est nécessaire d'avoir une certaine connaissance en physique pour se rendre compte que ce nuage est l'océan, et l'océan le nuage.
Pourtant, à la fin, l'eau du nuage va se réunir avec celle de l'océan sous forme de pluie.
La séparation finale, où le lien avec la source originelle apparait complètement oublié, est souvent illustrée par un flocon de neige qui s'est cristallisé à partir de l'eau du nuage qui, à l'origine, s'était évaporé de l'océan. On a là une entité très structurée, très individuelle et séparée qui ne comporte, en apparence, aucune ressemblance avec sa source.
Maintenant, on a vraiment besoin d'un savoir sophistiqué pour reconnaître que le flocon de neige est l'océan, et l'océan le flocon de neige.
Et pour se réunir avec l'océan, le flocon de neige doit abandonner sa structure et son individualité ; il doit subir une mort de l'égo, en quelque sorte, pour retourner à sa source. »
Fritjof Capra
(La Sagesse des Sages)
mercredi 8 octobre 2008
Liberté...
Et qu'elle observe, avec une sereine impartialité, la mêlée des choses, et y puise néanmoins du réconfort, en sachant que par la chaîne de la causalité sont mariées toutes les choses différentes, qu'il en résulte un tout suprême, qui a pour langage la joie ou un hymne plus saint !
Ah! Certes, ce serait là une manière de gouverner la vie en la plus auguste omniprésence, etpar là, l'intellect doué de raison trouverait dans la passion son expression; les purs sens, qui autrement sont ignobles, communiqueraient la flamme à l'esprit, et le tout formerait une harmonie plus mystique que celle dont sont unies les étoiles planétaires... »[…]
[…]
To make the Body and the Spirit one
With all right things, till no thing live in vain
From morn to noon, but in sweet unison
With every pulse of flesh and throb of pain
The Soul in flawless essence high enthroned,
Against all outer vain attack invincibly bastioned,
Mark with serene impartiality
The strife of things, and yet be comforted,
Knowing that by the chain causality
All separate existences are wedInto one supreme whole, whose utterance
Is joy, or holier praise! Ah! Surely this were governance
Of life in most august omnipresence,
Through which the rational intellect would find
In passion its expression, and mere sense
Ignoble else, lend fire to the mind,
And being joined with it in harmony
More mystical than that which binds the stars planetary …[…]
OSCAR WILDE
Extrait de « Humanitad » (traduction par A. Savine)
mercredi 1 octobre 2008
Sensitivité ...
« Tous nos sens, la vue, l’ouïe, le toucher, le goût, et l’odorat ont été canalisés ou orientés vers des réactions personnelles de défense et d’agressivité, utilisées comme des instruments pour la survie de l’ego.
Une expérience artistique éveille la sensibilité et la réceptivité. L’énergie est constante et les organes des sens trouvent leur plein rayonnement organique.
Dans une écoute réelle, l’oreille ne capture pas le son mais demeure totalement détendue, réceptive au son, au rythme et au silence. Elle devient un instrument créatif qui transmet le son à la totalité du corps.
Les sens n’opèrent plus séparément, le corps tout entier est un organe sensoriel.
Sans cette ouverture, sans cette perception globale, la question : « qui suis-je ? » reste intellectuelle.
Pour qu’elle devienne une question vivante, elle doit être répercutée à chaque niveau de notre être.
Dans une question vivante, l’ouverture est la voie vers une réponse vivante. »
Jean Klein
La conscience et le monde
lundi 29 septembre 2008
mardi 23 septembre 2008
Bel automne
Jorge Luis Borges
Jorge Luis Borges
jeudi 18 septembre 2008
mardi 16 septembre 2008
Ronde éternelle...
mardi 9 septembre 2008
LITTLE Brother...
Tu ne peux me lire, mais je sais que tu m'entends ...
Bien que devenu adulte, tu es resté, petit, innocent ... la "maladie de Little" en a décidé ainsi.
Aux yeux du plus grand nombre de ceux qui osent te regarder, tu es, handicapé, et leur regard qui se détourne ne reflète pas toujours, pas souvent, ni l'amour, ni la compassion...
Q'importe, toi, tu ne vois que la beauté, et n'entends de l'être que la musicalité.
Depuis que tu es né, trop grand prématuré, tu vis comme débranché de ce qui fait notre réalité, mais ton regard oscillant, ta démarche sautillante traduisaient déjà la Joie qui te conduisait à être là, ici et maintenant, pour supporter… l’insupportable.
De la médecine bien pensante tu as connu tous les délires, toutes les cruautés opérationnelles et ton corps, aujourd’hui, de coutures en coutures marbrés de sombres cicatrices, t’oblige à marcher tel un vétéran de toutes les guerres fratricides.
De soins en soins, ne desservant que l’égoïsme d’un vouloir t’offrir un semblant de normalité, tu as subis tous les supplices et ton sang, souvent sur la terre, s’est écoulé …
Ton âme si pure, s’offrant en sacrifice, pour faire entendre, ici, la nécessité de l’Amour, s’est vu tant de fois bafouée, sans jamais se plaindre, que jamais je ne pourrais oublier qu’un corps mutilé dissimule en vérité, les ailes d’un ange, que le monde ne veut pas même imaginer.
Mal construit, ou des-construit selon les faux critères de la beauté, tu es venu nous dire…
Aimez-moi, tel que Je Suis…
Ô mon amour, « Little » Brother, petit frère abandonné aux rêves fous de la normalité, gardé par les chantres de la matérialité, tu m’as permis de discerner de l’être réel la subtilité, de la beauté et de la bonté les formes cachées…
Sois remercié.
jeudi 4 septembre 2008
Lier la parole à la vie...
mercredi 27 août 2008
Regarde la rose ...
Serrée, éclatante ou chiffonnée,
Jamais ou rarement,
Elle ne livre son coeur...
Secret, enfoui, elle le cache,
Pour que du soleil trop ardent,
Ou de la pluie
Son cœur soit prémuni.
Sereine pourtant,
En pétales frais et odorants
Elle s’épanouit.
Regarde la rose, mon Amour,
Comme sous la pluie
Elle se rétrécit, se racornit,
Courbe la tête, étouffe son cœur,
De tous ses bras réunis.
Regarde la rose, mon Amour
Comme sous le soleil
Elle les ouvre, un à un
Vois, comme tendrement, elle se déploie.
Regarde la rose, mon Amour, et vois,
Que ce qui la fait belle ici-bas
C’est l’or rose et tendre
De son cœur qui bat.
Regarde la rose, mon Amour…
Comme son cœur trop souvent saigne, sous le feu des orages et de la cruauté des hommes qui ne la protège pas.
Regarde la rose, mon Amour, et vois, comme son cœur tremble de froid, quand il se voit seul, pétales étonnés, éparpillés…
Pourtant la rose le sait, mon Amour,
Que la mort est douce lorsque l’Amour jusqu’au cœur dénudé,
Enfin s’est, révélé.
dimanche 24 août 2008
Le Temps se glisse...
Le Temps se glisse, la Terre tourne autour du Soleil...
C'est ainsi... et c'est bien...
vendredi 22 août 2008
samedi 16 août 2008
Nuits Violacées
lundi 11 août 2008
Traces d'Automne...
De l’été irradiant à volonté décroissante la multitude de ses vibrantes couleurs, l’automne déjà pointe l’effacement et chiffonne à son gré la flore agonisante, dessinant pour l’œil énamouré la silhouette subtile des feuillages dénudés qui ensorcèlent l’esprit de leurs parfums jusqu’alors insoupçonnés… que la main sur la toile s’essaiera à tracer en symboles inconnus et secrets…
samedi 9 août 2008
mercredi 6 août 2008
lundi 4 août 2008
TOUT, est "Imagination"...
Quel pays des merveilles sans cesse renouvelé et pourtant toujours en relation avec le degré actuelle de la conscience humaine. Que pourrions-nous imaginer qui ne soit déjà inscrit en mémoire, et interprété « mentalement », inscrit dans les circonvolutions extraordinaire de l’enchevêtrement… cependant si ordonné… des circuits chimico-électriques d’un cerveau que nous utilisons, ici et maintenant, à peine à dix pour cent…
Tout, procède de l’Imagination… de la « mise en images » du contenu de la conscience actuelle de l’Humanité…
Que l’on médite « vraiment », s’offrant l’opportunité d’ouvrir des zones généralement inactives du cerveau, que l’on pratique le Yoga Nigra, que l’on se relaxe profondément ou que nous pratiquions le rêve éveillé, tout ce dont nous sommes conscients ne s’émarge que de la mémoire collective, qu’elle soit pensée individuelle, quelle soit pensée ethnique, ou encore dans les rêves et les songes, pensée archétypale. Et ce monde de la pensée régit par la conservation en mémoire, conscient et inconscient entremêlés, ne permet pas - pas encore - d’évoluer si largement en conscience que tout notre environnement s’en trouverait transformé. Nouvellement crée.
Ce qui semble être, une création artistique, reste incessamment un produit de la pensée, une élaboration plus ou moins intellectuelle, plus ou moins sensitive, quand bien même elle émergerait de ce que nous appelons l’inconscient.
La Magie, l’Alchimie des actions créatives ne donne pas encore sa pleine mesure, mais c’est grande Joie que de se reconnaître liés, par la pensée et l’Imagination commune et partagée, à ce monde objectif et d’objets pour lesquels, l’impression, la sensation, mots abstraits par excellence, offrent une réalité.
Immense devrait être notre Joie de se retrouver si pleinement, si objectivement liés à cette Terre, à notre Terre, ce minuscule grain de Lumière Bleue, qu’un Mystère doué d’une plus complète Imagination a organisée si magnifique, si parfaite pour l’évolution de la Conscience Humaine…
…Si cet humain daigne enfin de ne plus cultiver en sa mémoire, l’idée illusoire qu’il est le Maître de ce monde et de son Univers… Imaginé… et s’il consent à tourner son regard vers ce qui lui reste Inconnu au Centre de l’Imagination.
samedi 2 août 2008
Liberté
de virevolter comme une buse en quête de proie
s’avise soudain, qu’alentour de sa forme illusoire,
une aura subtile creuse le long et ténébreux couloir
qui mène le monde vers l’intemporel
parfois surgit un train de bancs,
comme autant de marches sur lesquels gravitent
et osent se rencontrer des voyageurs de toutes origines,
à destination unique de l’imaginaire
transcendant les formes pensées.
L’irrationnel parvient à son heure de gloire.
Unifiant toutes formes et sexes de mots,
la magie du verbe éclot en fleurs multicolores,
unique ethnie de l’humain…
le Jardin des Merveilles ouvre grand ses portes…
L’instant distille, sur la portée universelle
dressée comme un arc en ciel,
les sublimes notes de la liberté…
jeudi 31 juillet 2008
jeudi 24 juillet 2008
C'est tout simple
Le gravillon de sable s’élève et me pique les yeux… ah oui, le marchand de sable est passé me disaient mes aieux. Je dors…
Mutti