Serrée, éclatante ou chiffonnée,
Jamais ou rarement,
Elle ne livre son coeur...
Secret, enfoui, elle le cache,
Pour que du soleil trop ardent,
Ou de la pluie
Son cœur soit prémuni.
Sereine pourtant,
En pétales frais et odorants
Elle s’épanouit.
Regarde la rose, mon Amour,
Comme sous la pluie
Elle se rétrécit, se racornit,
Courbe la tête, étouffe son cœur,
De tous ses bras réunis.
Regarde la rose, mon Amour
Comme sous le soleil
Elle les ouvre, un à un
Vois, comme tendrement, elle se déploie.
Regarde la rose, mon Amour, et vois,
Que ce qui la fait belle ici-bas
C’est l’or rose et tendre
De son cœur qui bat.
Regarde la rose, mon Amour…
Comme son cœur trop souvent saigne, sous le feu des orages et de la cruauté des hommes qui ne la protège pas.
Regarde la rose, mon Amour, et vois, comme son cœur tremble de froid, quand il se voit seul, pétales étonnés, éparpillés…
Pourtant la rose le sait, mon Amour,
Que la mort est douce lorsque l’Amour jusqu’au cœur dénudé,
Enfin s’est, révélé.
12 commentaires:
Un silence cette fois, pour ne pas qu'elle tremble trop. Ni de vent : c'est elle qui m'inspire !
Un merci pour chaque pétale...
et des bises doucement ;-)
C'est de souffle, d'eau et de terre que la rose est née, voici donc pourquoi parfois elle tremble, mais c'est aussi de Feu que son coeur est emplit, voici donc pour quoi elle aime... et se love... en de merveilleux jardins...
Merci à toi, Guelum ;-)
Quelle belle déclaration!
Ce poème est magnifique! Tout de l'amour y est exprimé d'une manière incontournable.
Baisers à toi Mutti
Mavroushka
Oui, d'Ocean, déclarer, démontrer, mettre en lumière, la Flamme d'Amour qui se déverse incessamment en tout, discrètement, presque secrètement afin que l'orgueil des êtres humains ne l'éteigne pas...
Mavroushka, je sais ô combien, tu connais la réalité, et les troubles aussi, de l'énergie ardente de cette Flamme... qu'elle te garde toujours aussi vivante sur le chemin...
Doux baisers
Tout simplement merveilleux ...
Merci Mutti.
Tendrement
On respire l'Amour dans les drapés violets de ta rose. Ton plus beau texte depuis que je te lis. Je t'embrasse.
Merci à toi, Murièle... ce qui est merveilleux et clame aussi la flamme d'amour, ce sont les amis fidèles qui, en l'instant de lecture, instant silencieux par excellence, instant de communion, participent intensément au partage...
Très tendrement
Et je te vois, toute entière, enveloppée toi-même en ces drapés, Ariaga... douce Amie qui par tes notes vibrantes dans le laboratoire, m'a fait entendre, comme le disait René Char : " Certains jours il ne faut pas craindre de nommer les choses impossibles à décrire".
Je t'embrasse bien tendrement.
Je suis revenue respirer ta rose, elle me redonne du souffle quand il vient à manquer.
Elle sera toujours là pour toi, même si elle semble s'enfouir, recouverte peu à peu par d'autres instants d'inspiration... ou par le silence...
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