Que suis-je, qui suis-je, où suis-je ?
Un mirage, une idée, un désir ?
Un rêve dans la nuit, qu’une nuit plus profonde encore, dessine, imprime, puis efface ?
Dormir… ah oui ! Dormir, sortilège exalté par l’espérance qui cherchant l’Amour ne trouve que souffrances.
Rêver, ah oui ! Rêver, sortilège gardé par l’ignorance qui, en ses faits et gestes n’accomplit de l’Amour que de piètres gémissements dont chacun, tour à tour, exécute point à point les balbutiements.
Que la mort existe afin que je meure, quittant le sommeil et sortant du rêve, sur la paume de sa main si blanche, par le souffle qui s’éteint, s’effacent tous les mirages.
Et, debout, près d’elle, enfin, en son regard fixe et clair, de la nuit, je verrais la fin.
Que la mort existe afin que je meure et ne plus représenter que l’image d’un désir, et sortir du rêve dont j’étais l’otage.
Que la mort existe afin que je naisse pour connaître l’Etre d’où je viens.
Que la mort existe pour qu’au cœur de l’instant où elle nous emporte, je reconnaisse que la Vie, demeure, éternellement…
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4 commentaires:
Un passage... Vie et mort toujours intimement liés; mais le mot intime à un je ne sais quoi de renversant, comme ton texte d'ailleurs et c'est renversant-bouleversant.
Aussi, ce passage à la nouvelle vie, qui transforme l'être - lui conférant parfois une nouvelle identité - permet de conserver la mémoire vive de l'avant - l'enfant toujours dans l'adolescent, l'adolescent toujours dans l'adulte, etc.
Faut-il seulement prendre conscience que la (vraie) mort existe pour se rendre (vraiment) compte qu'on est vivant ? (en cessant de la craindre, comme vivant pour elle)
Cette question que tu soumets ici (et que j'ai peut-être mal interprétée) est toujours difficile.
Ton texte est très émouvant...
Bises
Tout à la fois initiale et finale, initiation et ouverture, la mort en l'âme rend peut-être VISIBLE comme l'écrit Guelum la merveilleuse fragilité, le point de passage à chaque instant recommencé. Effacés les mirages et la nuit de l'illusion d'être en vie... Peut-être passage dans la Lumière dont l'oeil ne perçoit pas même un halo changeant...
Evocatrice de libération, serait-ce cet océan d'Amour, allégorie du Beau, Simple, du Vivant... accueillant de sa "main blanche" tous les "Lucifer, étymologiquement "porteurs de la Lumière"...
Et si chaque être est ce porteur ... que ne VOIT-il pas ce qu'il porte?...
Oui, le texte que tu as choisi pour aujourd'hui est empreint d'une émouvante note. Que cette Lune du Wesak t'accompagne, ma chère Amie.
Avec amour, tendresse et douceur,
ta Nathye dorée au doux vent
Merci Guelum, sujet difficile, effectivement, puisque chargé de toutes les forces psycho-émotionnelles en rapport avec l'identification au "moi" formel... tellement « difficile » ce sujet que je ne peux pas vraiment donner de réponse à ton commentaire, ici… sans développer longuement sur le sujet de la Conscience d'Etre... un autre billet peut-être...
Bises aussi.
Ô Nathye dorée au doux vent... "Et si chaque être est ce porteur ... que ne VOIT-il pas ce qu'il porte?..."
Le temps régit par la Conscience de la Terre, voile tant de choses encore... mais peu à peu le voile se déchire... tout porteur verra...
Confiance...
Amour Joyeux.
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